Conseil d’État : Non à l’éffarouchement des ours.

Le Conseil d’Etat retoque les mesures d’effarouchement des ours
Par Sciences et Avenir avec AFP le 05.02.2021 à 11h29, mis à jour le 05.02.2021 à 15h17
Dans une décision rendue le 4 janvier, le Conseil d’Etat annule une partie de l’arrêté du 27 juin 2019 permettant la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées à titre expérimental, qui prévoyait « l’effarouchement renforcé, à l’aide de tirs non létaux ».

Le Conseil d’Etat a annulé la possibilité de recourir à des tirs non létaux pour effrayer les ours bruns dans les Pyrénées, expérimentés depuis 2019, estimant qu’elles peuvent porter atteinte à la survie de cette espèce menacée
AFP/Archives – RAYMOND ROIG
Le Conseil d’Etat a annulé la possibilité de recourir à des tirs non létaux pour effrayer les ours bruns dans les Pyrénées, expérimentés depuis 2019, estimant qu’elles peuvent porter atteinte à la survie de cette espèce menacée.
Dans une décision rendue jeudi, le Conseil d’Etat annule une partie de l’arrêté du 27 juin 2019 permettant la mise en place de mesures d’effarouchement de l’ours brun dans les Pyrénées à titre expérimental, qui prévoyait « l’effarouchement renforcé, à l’aide de tirs non létaux ».
Le Conseil d’Etat, saisi une douzaine d’associations de défense de l’ours -notamment FERUS, Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS), Pays de l’Ours – Adet, Comité Ecologique Ariégeois, France Nature Environnement Hautes-Pyrénées-, estime que les mesures d’effarouchement simple (..) « ne sont pas de nature à porter atteinte au maintien des populations d’ours ou à compromettre l’amélioration de l’état de conservation de l’espèce ».
En revanche, la possibilité de procéder à du tir non létal, « sans encadrer davantage ses conditions de mise en oeuvre (…) ne permettent pas de s’assurer » que les dérogations ne portent pas atteinte « au maintien des populations concernées dans leur aire de répartition naturelle et ne compromettent pas l’amélioration de l’état de l’espèce ».
Contacté par l’AFP, le ministère de la Transition écologique n’avait pas réagi vendredi matin.
De leur côté, les associations de défense de l’ours déplorent « que l’Etat se soit embarqué dans cette aventure sans vérifier la conformité au droit des mesures prévues ».
« Ce texte ne respectait pas le cadre légal dans lequel il serait possible de déroger à l’interdiction de perturbation intentionnelle de l’espèce protégée et prioritaire qu’est l’ours brun, même à titre expérimental comme avait tenté de le justifier l’Etat », disent-elles dans un communiqué commun.
Les ours bruns, dont la population tourne autour d’une cinquantaine d’individus, sont en danger critique d’extinction dans les Pyrénées. Trois individus ont été tués par l’homme en 2020.

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