Idées reçues : le grand cormoran menace-t’il la pisciculture et la pêche en France?

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Durant plus d’un siècle, les persécutions menées par l’homme contre le grand cormoran ont mené cette espèce au bord de l’extinction. Si en Chine, au Japon ou au Vietnam, une méthode de pêche traditionnelle utilise des cormorans dressés pour pêcher en eau douce, en Europe, les relations sont plus conflictuelles. Des pisciculteurs accusent l’oiseau de vider rivières et étangs. Qu’en est-il réellement ?

LE GRAND CORMORAN FAIT-IL CONCURRENCE AUX PÊCHEURS ?

L’impact de la prédation du grand cormoran est souvent difficile à mesurer, en l’absence d’étude précise, car on ne connaît pas toujours les densités de poissons.

En outre la mortalité des poissons a d’autres causes que la prédation exercée par les cormorans. Sur les piscicultures d’étangs, la prédation varie beaucoup d’un site à l’autre, mais elle peut localement avoir un impact économique important, d’autant que cette activité est peu rentable.

En revanche, en milieu naturel, le grand cormoran joue son rôle de prédateur opportuniste et ne met pas la faune piscicole en danger.

COMMENT PROTÉGER LES PISCICULTURES DU GRAND CORMORAN ?

Les piscicultures sont des milieux artificialisés où les densités de poissons peuvent être beaucoup plus élevées que dans les milieux naturels : pour le grand cormoran, elles représentent donc un garde-manger à ciel ouvert, extrêmement attractif.

Néanmoins, les grandes piscicultures intensives ont les moyens de se protéger et considèrent généralement que les pertes dues au cormoran sont négligeables.

Lorsque les dégâts sont importants, les pisciculteurs peuvent utiliser différents moyens de protection :

  • filets ou fils tendus sur la surface du plan d’eau ;,
  • installation de refuges et de végétation où les poissons peuvent s’abriter ;
  • suppression des perchoirs à proximité, effarouchement visuel ou acoustique ;
  • aménagement du calendrier piscicole (dates de vidange et d’empoissonnement).

Le choix et la combinaison des mesures les plus efficaces dépendront de la configuration du site.

LES DESTRUCTIONS DE GRANDS CORMORANS SONT-ELLES EFFICACES ?

Depuis 1992, le statut du grand cormoran a changé et la destruction de la sous-espèce continentale est devenue possible par dérogation, pour prévenir des dommages importants aux piscicultures en étang.

Un plafond du nombre d’oiseaux pouvant être détruits par tir est fixé annuellement pour chaque département, en fonction du nombre d’oiseaux recensés et de la présence d’étangs piscicoles. Ces tirs sont effectués par les exploitants ou par des chasseurs autorisés.

Le bilan est mitigé : localement, ces tirs peuvent réduire la pression de prédation sur l’étang concerné, mais ils ont aussi pour effet de disperser les oiseaux, qui vont coloniser de nouvelles zones. En revanche, ils ont peu d’effet sur le nombre de grands cormorans présents en France, qui dépend surtout de l’abondance des ressources alimentaires. Les effectifs d’oiseaux hivernants se sont stabilisés de manière naturelle après la forte augmentation des années 80-90, au fur et à mesure que leur exploitation des milieux favorables est arrivée à saturation.

QUEL RÔLE JOUE LE GRAND CORMORAN DANS LES MILIEUX NATURELS ?

Le retour ou le rétablissement d’espèces sauvages piscivores comme le héron, la loutre ou le grand cormoran, s’il est une excellente nouvelle pour notre patrimoine naturel, n’est pas toujours bien accepté par le monde de la pêche. Avant d’accuser ces animaux de consommer trop de poissons, ne faudrait-il pas envisager d’autres facteurs ?

L’eutrophisation des eaux, les pollutions industrielles et domestiques (dont les micro-plastiques), les pesticides, l’artificialisation des cours d’eau, la destruction des zones humides, le réchauffement climatique ou encore l’introduction d’espèces exotiques ont des impacts dévastateurs sur la qualité des milieux aquatiques.

D’ailleurs, c’est cette eutrophisation générale des eaux européennes, due aux effluents agricoles, qui a conduit à l’accroissement des poissons blancs, fournissant ainsi une nourriture abondante au grand cormoran.

En jouant son rôle naturel de prédateur, le cormoran diminue la surexploitation du zooplancton, ce qui réduit à son tour le phytoplancton et peut contribuer à une meilleure oxygénation des eaux. Loin d’être une menace, son retour apporte des bénéfices aux milieux naturels.

MIEUX CONNAÎTRE LE GRAND CORMORAN

Au sein de l’espèce grand cormoran, il existe plusieurs sous-espèces. La France en accueille deux : l’une continentale (Phalacrocorax carbo sinensis), qui fréquente les plans d’eau et rivières aussi bien que les côtes, et l’autre marine (Phalacrocorax carbo carbo), qui se cantonne au littoral. Il ne faut pas confondre le grand cormoran avec une espèce très proche, le cormoran huppé (Gulosus aristotelis), de plus petite taille, qui est strictement limité aux côtes rocheuses et aux îlots en bord de mer.

Un consommateur de poisson opportuniste

Le grand cormoran est un piscivore opportuniste : il se nourrit essentiellement de poissons vivants, qu’il pêche en plongeant depuis la surface. Il n’est pas spécialisé sur un type de proies en particulier : il pêche ou capture les espèces les plus facilement accessibles dans le milieu où il se trouve.

C’est pourquoi il consomme très souvent des poissons comme les cyprinidés (brème, carpe, gardon, ablette…) et percidés (perche, sandre), des espèces qui ont été favorisées par l’eutrophisation des eaux continentales. Il consomme également des espèces introduites (perche soleil, poisson-chat…). La plupart des proies sont de petite taille (une dizaine de centimètres) et l’oiseau les avale sous l’eau, mais lorsque la proie est plus grosse, il remonte à la surface pour l’avaler plus commodément, ce qui donne la fausse impression aux observateurs que le cormoran ne se nourrit que de gros poissons.

Un oiseau qui a failli disparaître

Durant plus d’un siècle, les persécutions menées par l’homme contre le grand cormoran ont mené cette espèce au bord de l’extinction. A la fin des années 1970, il ne restait plus que 5 300 couples dans une dizaine de colonies situées en Europe du Nord.

En 1975, pour stopper ce déclin, la France a classé le grand cormoran comme espèce protégée, puis en 1979 la protection de l’espèce a été instaurée dans toute l’Europe. Cette protection a permis au grand cormoran de connaître une forte croissance démographique au Pays-Bas et au Danemark. Puis, ces pays étant peu propices à l’hivernage, l’expansion géographique de ces populations s’est généralisée à l’échelle européenne. La multiplication des plans d’eau artificiels et l’augmentation de certaines populations de poissons ont fourni à l’espèce de nouveaux sites pour se nourrir et se reproduire.

La France est ainsi devenue le pays le plus important pour l’hivernage du grand cormoran : le recensement de janvier 2021 a comptabilisé un peu plus de 115 000 individus.

Source FNE

Mal faits, des nichoirs peuvent être néfastes pour les oiseaux

nichoirs mal faits

Des nichoirs mal conçus ou installés à des endroits inappropriés peuvent nuire à la reproduction des volatiles. – Pxhere/

 C’est un grand classique des ateliers bricolage avec les enfants : la confection et l’installation de nichoirs à oiseaux. Mais l’exercice est moins simple qu’il n’y paraît. D’après une étude publiée le 26 avril dans la revue Avian Research, des nichoirs mal conçus ou installés à des endroits inappropriés peuvent nuire à la reproduction des volatiles.

Introduits dans les années 1920 pour pallier la disparition des trous d’arbres, les nichoirs jouent un rôle important dans la protection des oiseaux et la recherche en ornithologie. Mais les 321 articles analysés par les auteurs de l’étude, tous publiés entre 2003 et 2022, mettent en évidence de possibles conséquences négatives sur les espèces menacées, voire une augmentation du risque d’extinction.

La forme et la taille du nichoir revêtent une grande importance. L’effet du diamètre de l’entrée, qui va favoriser une espèce plutôt qu’une autre, est bien connu des ornithologues amateurs : une mésange charbonnière ou mésange variée va apprécier un diamètre de 4 à 5 centimètres (cm), une mésange nonnette un diamètre de 3 cm. Mais d’autres caractéristiques sont également très importantes. Dans un nichoir trop grand et difficile à chauffer, les parents peuvent s’épuiser à maintenir une température adéquate ; à l’inverse, une chaleur excessive dans un nichoir trop petit et surpeuplé peut tuer la nichée, surtout si l’abri est construit en matériaux peu isolants (contreplaqué mince) et/ou de couleur sombre. Des matériaux de construction trop vieux peuvent favoriser les parasites, les odeurs — humaines, de produits chimiques — et attirer les prédateurs. Dans un nichoir à l’ouverture trop grande ou pas assez profond, les oiseaux sont à portée de crocs, notamment des chats errants.

Le choix du lieu d’installation du nichoir est lui aussi crucial. Une densité trop importante de nichoirs peut accroître la compétition intra et interespèces et ses effets néfastes — agressivité, conflits pour la nourriture, parents accaparés par la surveillance du nichoir, diminution de la taille des nichées, etc. Cette guerre impitoyable favorise certaines espèces au détriment d’autres : les moucherolles tachetés battent en retraite face aux mésanges charbonnières, lesquelles ne font pas le poids face aux gobemouches tachetés, ces derniers pouvant être chassés par des guêpes, des chauves-souris ou des écureuils. Si l’emplacement est trop bruyant, la communication entre les parents chanteurs peut être plus difficile. Quant à la lumière artificielle, elle peut affecter le sommeil et l’immunité des volatiles.

Alors, faut-il laisser les oiseaux de son jardin se débrouiller seuls ? Non, mais les chercheurs plaident pour des travaux plus approfondis sur certains points précis, comme les nichoirs en milieu urbain et l’odorat des oiseaux. « Les nichoirs artificiels peuvent attirer des oiseaux utiles, favoriser la lutte biologique et contribuer de manière significative à l’écologie de la reproduction des oiseaux, à la protection de la diversité, à la génétique des populations et à la dynamique des populations, concluent-ils. L’impact négatif des nichoirs sur les oiseaux devrait être résumé et éliminé en temps utile, ce qui contribuera à la protection des oiseaux et de la biodiversité, et au maintien de l’équilibre de l’écosystème. »

Les oiseaux disparaissent d’abord à cause de l’agriculture intensive, selon cette nouvelle étude

Riparia (swallow bird) balances on a twig

Les populations d’oiseaux ne cessent de diminuer en Europe. Une récente étude a comparé l’impact des différents secteurs responsables de leurs disparitions.

Par Margaux Lamoulie

– L’agriculture intensive fait encore parler d’elle. Une étude parue ce lundi 15 mai démontre que les exploitations agricoles sont les premières responsables du déclin des populations d’oiseaux.

En effet, de nombreux rapports montrent depuis quelques années que la démographie des volatiles est en baisse. Selon National Geographic, la population d’oiseau en Europe a baissé de 17 % à 19 % depuis 1980, ce qui correspond à la disparition de 560 millions à 620 millions de bêtes. « Le fait que la population d’oiseaux diminue fortement, c’était un fait déjà connu. Des analyses locales ou internationales avaient déjà été réalisées, mais aucune ne combinait une grande variété d’espèce sur une large période de temps, et le tout à grande échelle » a confié au HuffPost Stanislas Rigal, l’auteur principal de cette nouvelle étude.

L’équipe de chercheurs a donc réussi à rassembler tous ces critères pour la première fois. Leur étude repose sur plus de trente-sept ans de données provenant de vingt mille sites dispersés dans vingt-huit pays européens. Cela leur a permis de se pencher sur 170 espèces d’oiseaux communs, et notamment la famille des passereaux.

Quatre secteurs étudiés, l’un d’entre eux sort du lot

Les scientifiques ont identifié quatre principaux facteurs qui influencent la démographie des oiseaux : la couverture forestière, l’urbanisation, la hausse des températures et l’agriculture intensive. Afin de déterminer leur impact, ils ont mis en rapport les tendances annuelles de reproduction des espèces et celles des quatre critères sélectionnés. Résultat : le plus dévastateur est de loin l’agriculture. Les oiseaux des milieux agricole sont davantage touchés, mais les conséquences se répercutent chez les autres espèces.

Leur disparition est le résultat d’une déstabilisation de la biodiversité. En effet, les oiseaux se nourrissent essentiellement d’insectes. Mais comme le souligne l’étude, agriculture intensive rime souvent avec destruction de la biodiversité : parce que les forêts et les haies, qui grouillent de vie, sont abattues pour agrandir les cultures, mais aussi parce que les pesticides et insecticides tuent les insectes.

Les oiseaux ont donc de plus en plus de mal à s’alimenter, et cela est particulièrement critique au moment de la reproduction et de la naissance des petits. D’autant plus que la plupart des oiseaux communs d’Europe ont une espérance de vie assez courte (quelques années), et n’ont donc pas beaucoup d’occasions de se reproduire. C’est principalement la répétition de ce cycle qui a mené à la disparition des oiseaux, faisant de l’agriculture l’impact le plus dévastateur des quatre critères.

La couverture forestière et l’urbanisation en cause

Heureusement pour nos passereaux, le continent européen reste relativement riche en espaces forestiers. La préservation des espaces boisés, mais aussi la reforestation (volontaire ou via l’abandon de surfaces cultivées) sont des alliés des oiseaux en quête de refuge.

Il s’agit alors de forêt secondaire, c’est-à-dire une forêt repoussant sur une terre qui a été dominée par l’Homme. Bien qu’elles ne soient pas aussi optimales pour les oiseaux que les forêts primaires, qui sont restées vierge d’activité humaine, elles offrent tout de même un certain nombre de cachettes et de nourritures aux oiseaux. Elles sont donc plutôt avantageuses pour l’espèce.

Pour ce qui est de l’urbanisation, son impact est lui aussi modéré. Car si les habitats naturels des oiseaux sont détruits par l’étalement des villes, des espèces nommées « cavernicoles » sont capables de s’adapter au milieu urbain. Elles se contentent de n’importe quelle infractuosité et y construisent des nids sommaires avec quelques brindilles, sans avoir besoin de beaucoup de ressources.

Le réchauffement, pas le premier coupable

« Cela est toutefois de plus en plus difficile sur les bâtiments modernes, où les aspérités pouvant servir de cachettes aux oiseaux manquent » temporise Stanislas Rigal. Un besoin particulièrement aigu dans un contexte où les villes confrontées au réchauffement deviennent des îlots de chaleur.

Pourtant si la hausse des températures cause de nombreux problèmes environnementaux, elle n’est pas aussi destructrice pour les oiseaux que l’on pourrait le penser. Car bien que le réchauffement handicape certaines espèces, « il est aussi favorable à d’autres, pour lequel la chaleur est bénéfique » explique le principal auteur de la thèse.

Mais surtout, le changement climatique est déjà engagé, et « c’est malheureux, mais c’est déjà trop tard » confit Rigal. Alors que pour le milieu agricole, il est encore temps de changer la donne, estime le chercheur : « L’agriculture en elle-même peut évoluer sous l’influence de mesures et de lois. On ne pointe pas du doigt les agriculteurs, mais c’est le modèle qui est à repenser.»

Pourquoi les chardonnerets élégants sont un trafic « aussi rentable que la drogue »

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Cette espèce, prisée pour son chant et son plumage multicolore, est revendue entre 50 et 1.000 euros le spécimen, sur le marché noir

  • Les trafics de chardonnerets élégants se multiplient, ces dernières années.
  • Cette espèce, prisée par les trafiquants pour son chant et son plumage multicolore, est revendue entre 50 et 1.000 euros le spécimen, sur le marché noir.
  • Pour l’espèce, ces trafics sont un véritable désastre. En France, la population de chardonnerets élégants à l’état sauvage a chuté d’au moins 40 %.

Le 12 avril dernier, la cour d’appel de Montpellier (Hérault) condamnait un trafiquant à deux ans de prison ferme, six mois de plus qu’en première instance. Ce n’est pas le commerce de stupéfiants ou de cigarettes de contrebande qui a conduit ce contrevenant à la barre, mais un trafic de chardonnerets élégants. Ces dernières années, ces oiseaux, prisés pour leur beauté et leurs chants mélodieux, sont victimes d’un impitoyable marché noir. Régulièrement, des spécimens de ces petits volatiles protégés sont capturés et placés dans des cages minuscules par des trafiquants, avant d’être revendus à prix d’or.

A l’Office national de la biodiversité (OFB) de l’Hérault, on croule, comme dans d’autres départements, sous les trafics de chardonnerets élégants. « Nous avons beaucoup de remontées d’associations de protection de la nature ou même de particuliers, qui sont témoins de captures ou qui remarquent que des oiseaux sont détenus illégalement sur des balcons, par exemple », explique Vincent Tarbouriech, chef de l’OFB dans l’Hérault. Il faut dire que ce business est particulièrement juteux. « C’est un trafic moins connu, mais malheureusement aussi rentable que la drogue, déplore Vincent Tarbouriech. Un oiseau peut être revendu de 50 à plus de 1.000 euros, selon son chant et son plumage. Si vous capturez quelques dizaines d’oiseaux par jour, ça chiffre très rapidement. »

Un désastre, pour la survie de l’espèce

Les trafiquants de chardonnerets élégants sont d’ailleurs, souvent, englués dans des combines de stupéfiants. Dernièrement, des gendarmes, qui enquêtaient sur une affaire de drogue, ont élargi le champ de leurs investigations, lorsqu’ils ont entendu… des gazouillis, derrière les discussions, dans les écoutes téléphoniques des suspects.

Pour l’espèce, ces trafics sont un véritable désastre. En France, la population de chardonnerets élégants à l’état sauvage a chuté d’au moins 40 %. « Ce n’est pas la seule cause, il y a aussi l’utilisation de certains pesticides, les modifications des milieux, notamment, explique Pierre Maigre, le président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) de l’Hérault. Mais ces trafics contribuent, malheureusement, à cette baisse des effectifs. » Dans certains pays hors d’Europe, où ces oiseaux sont les stars de concours de chant et d’élégance, on n’en trouve plus, ou presque, dans la nature. « Cela explique, aussi, ces envolées de prix », reprend le patron de la LPO de l’Hérault.

Une justice sévère, se réjouit la LPO

Pour capturer ces chardonnerets élégants qui sont si rémunérateurs, les trafiquants utilisent plusieurs méthodes, illégales et sévèrement punies. Avec de la colle, dont ils badigeonnent des bâtons. Les oiseaux, attirés par un point d’eau, des graines, d’autres oiseaux en cage ou des enregistrements de gazouillis, s’y perchent, et restent piégés. D’autres utilisent de grands filets, pour les arracher à leur milieu naturel.

Ces derniers temps, la justice s’est montrée sévère, à l’encontre des trafiquants de chardonnerets élégants. « Depuis quelques mois, nous constatons, avec une certaine satisfaction, que des tribunaux n’hésitent pas, lorsqu’il y a une récidive, des peines de prison ferme, reprend Pierre Maigre. Ce n’était pas le cas, autrefois. Une condamnation numéraire, à quelques centaines d’euros, compte tenu des gains générés par ce trafic, ce n’est pas dissuasif. » En France, la capture, la détention et le commerce des espèces protégées sont lourdement sanctionnés : les mis en cause encourent pour chacun de ses délits 3 ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende.

Source 20 minutes

LIFE SafeLines4Birds : réduire l’impact des réseaux électriques sur les oiseaux en Europe

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L’Union Européenne a doté le programme LIFE SafeLines4Birds d’un budget de plus de 14 millions d’euros pour un plan d’action inédit de 6 ans (2023-2028) visant à diminuer la mortalité des oiseaux causée par les lignes électriques en France, en Belgique et au Portugal. Côté français, il rassemble la LPO, Enedis et RTE, déjà réunis autour de la même thématique au sein du Comité National Avifaune créé en 2004. 

La collision avec les installations électriques, l’électrocution lors du perchage ou de la nidification et le dérangement pendant leur période de reproduction causent chaque année la mort de millions d’oiseaux dans le monde et, pour certaines espèces, représentent une menace sérieuse d’extinction. Le LIFE SafeLines4Birds cible en particulier 13 espèces parmi les plus touchées en France, en Belgique et au Portugal : Outarde canepetière, Gypaète barbu, Aigle de Bonelli, Vautour moine, Vautour percnoptère, Faucon crécerellette, Grue cendrée, Balbuzard pêcheur, Cigogne blanche, Cigogne noire, Bécasse des bois, Courlis cendré, Vanneau huppé.

La réussite du LIFE SafeLines4Birds, coordonné par la LPO, repose sur la collaboration étroite entre différents types de partenaires à l’échelle européenne : associations de protection de la nature, gestionnaires de réseaux de transport et de distribution d’électricité, et des experts scientifiques.

L’innovation au service de la protection des oiseaux

Des approches innovantes seront mises en œuvre, tel que le système américain ACAS (Avian Collision Avoidance System) qui éclaire les câbles avec de la lumière ultra-violette pour réduire les collisions. 4 000 dispositifs de dissuasion des oiseaux seront également installés dans les trois pays concernés. Dans certaines zones à haut risque, les lignes aériennes basse tension seront remplacées par des câbles souterrains afin d’éliminer toute menace.

Les poteaux électriques présentant un danger potentiel pour les oiseaux seront modernisés et isolés afin de lutter contre les électrocutions et 180 plates-formes sécurisées seront mises en place au sommet de pylônes pour faciliter la nidification de certains oiseaux comme les cigognes blanches et les balbuzards pêcheurs. Enfin, les calendriers d’entretien et de surveillance du réseau seront adaptés en fonction des périodes de reproduction des espèces cibles pour limiter le dérangement.

L’efficacité des mesures d’atténuation testées sera évaluée de manière standardisée et tous les résultats seront partagés afin de permettre une meilleure compréhension de l’impact des réseaux électriques sur les oiseaux et encourager les bonnes pratiques.

Pour Allain Bougrain Dubourg, Président de la LPO : « Pendant des siècles, le développement humain s’est fait trop souvent au détriment de la nature, qui agonise aujourd’hui. Il est urgent d’inverser le processus et de mettre désormais la technologie au service de la préservation de la biodiversité. Ce partenariat européen inédit entre les gestionnaires de réseaux électriques, les associations de protection de la nature et les scientifiques, unis pour protéger les oiseaux, est une démarche d’avenir».

Pour Catherine Lescure, Directrice de la Communication et de la RSE d’Enedis : « Notre ambition de préserver la biodiversité est partagée avec l’ensemble de nos salariés. Aux côtés de la LPO et grâce au programme européen SafeLines4Birds, nous allons poursuivre le déploiement de solutions : installation de balises avifaune, de plateformes pour la nidification des cigognes, mise en place de dispositifs de neutralisation et de dissuasion sur les poteaux électriques ».

Pour Delphine Porfirio, Directrice du Département Concertation et Environnement de RTE « Protéger l’avifaune en limitant le risque de collision des oiseaux sur nos lignes est un enjeu majeur pour RTE. Cela fait plus de 30 ans que nous mettons en place des dispositifs adaptés et plus de dix ans que nous travaillons en partenariat avec la LPO. Ce programme européen va nous permettre de continuer nos actions et investir en R&D pour trouver de nouvelles solutions. »

Photo : ©canstockphoto.fr

Pourquoi le déclin des manchots pourrait aggraver le changement climatique ?

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Le déclin des populations de manchots pourrait avoir un impact sur le cycle du fer de l’Océan Austral, et donc sur la capacité de l’océan à capter le CO2 de l’atmosphère, selon une étude publiée le 11 avril 2023.

Le fer est un élément crucial des écosystèmes de l’Océan Austral, en tant que source de nutriment pour le phytoplancton (plancton végétal).

L’étude, publiée dans la revue Nature Communications, souligne le rôle essentiel des manchots qui consomment le krill (plancton animal riche en fer) et fertilisent par leurs déjections les eaux méridionales.

⋙ Quelle est la différence entre un manchot et un pingouin ?

521 tonnes de fer recyclées chaque année par les manchots à jugulaire

Les chercheurs ont calculé le volume d’excréments, ou guano, d’une colonie de manchots à jugulaire de l’Île de la Déception, au large de la Péninsule Antarctique, en traitant des images de drone à l’aide d’une intelligence artificielle. Grâce à des analyses chimiques de ce guano, ils y ont trouvé une très forte concentration en fer, de l’ordre de 3 milligrammes par gramme.

En extrapolant ces données à l’ensemble de l’espèce, les auteurs estiment que les manchots à jugulaire, une des espèces de manchots les plus abondantes, recyclent environ 521 tonnes de fer chaque année.

Si cela fait d’eux, selon les auteurs, un des contributeurs “majeurs” du cycle du fer, c’est moitié moins qu’il y a 40 ans, puisque leur population a été divisée par deux depuis les années 80.

Les océans capturent chaque année un tiers du dioxyde de carbone (CO2) émis dans l’atmosphère, notamment grâce à l’activité de photosynthèse du phytoplancton. Dans des régions comme celle du courant circumpolaire antarctique, leur croissance est limitée par la faible disponibilité de micronutriments comme le fer.

Les baleines à fanon sont connues pour le rôle qu’elles jouent en consommant le krill et rendant le fer disponible, mais l’impact similaire des oiseaux marins comme les manchots n’avait pas encore été étudié.

Contrairement aux baleines qui traversent les différentes régions océaniques, les manchots passent leur vie cantonnés aux écosystèmes de l’Océan Austral : spécifiquement, pour les manchots à jugulaire, la péninsule antarctique et les îles environnantes.

Ils contribueraient donc à un recyclage du fer plus concentré dans ces régions”, estime Oleg Belyaev, l’auteur principal de l’étude, chercheur à l’Institut des sciences marines d’Andalousie (ICMAN).

À cause de l’effondrement de la population de ces oiseaux, lié au changement climatique, les auteurs s’inquiètent d’un possible déséquilibre de l’écosystème de l’Océan Austral, et de sa capacité à séquestrer le CO2 de l’atmosphère. “Il s’agit, avec cette recherche, de faire prendre conscience de l’importance écologique de ces oiseaux marins”, a confié Oleg Belyaev.

Le trépas annoncé du grand tétras dans les Vosges

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Depuis 50 ans, il a passé des centaines de nuits en forêt, à l’affût pour observer les animaux sauvages, dont l’emblématique grand tétras: Michel Munier, spécialiste du volatile, est infiniment triste de le voir disparaître du massif des Vosges, mais cette évolution est selon lui inéluctable.

L’oiseau est de belle taille, environ cinq kilos pour les mâles, avec une queue qu’il peut déployer en éventail. Aussi appelé grand coq de bruyère, il est le plus gros oiseau terrestre sauvage d’Europe et possède des caractéristiques étonnantes. « Son adaptation est incroyable : par exemple, à l’automne, il a des excroissances carnées qui poussent à chaque doigt pour lui servir de raquettes sur la neige durant l’hiver », explique Michel Munier, naturaliste infatigable qui, à 76 ans, a déjà passé un demi-siècle à observer le grand tétras.

Toutes ses plumes de couverture sont très denses, chaque plume est doublée d’un large duvet qui lui permet de faire comme une doudoune. Il a des plumes qui descendent jusqu’en bas des pattes, comme un pantalon thermique, qu’il perd au printemps. Il a un système digestif qui lui permet en hiver de ne se nourrir que d’aiguilles de sapin… », poursuit M. Munier qui sort encore de quatre nuits d’affût dans les forêts du Jura, à la poursuite du lynx.

Réchauffement climatique et tourisme

Cet amoureux de la nature est fasciné depuis toujours pas le grand tétras, emblème de la forêt des Vosges. Il y a consacré un livre, « L’oiseau-forêt », et plus de 800 nuits passées dans les sous-bois, par tous les temps, pour tenter d’apercevoir cet oiseau rare et discret, considéré comme « vulnérable » sur la liste rouge française des espèces menacées. Malheureusement, Michel Munier sait qu’il ne pourra plus observer son animal fétiche dans les Vosges : malgré ses capacités d’adaptation le grand tétras, dont l’espérance de vie est d’une dizaine d’années, y a presque disparu.

« Dans les Vosges, il ne reste plus que deux ou trois mâles et autant de femelles. En plus, ce sont des individus vieillissants. On les voit sur nos pièges photo installés en forêt, ce sont de vieux coqs, donc on peut dire que l’espèce est éteinte chez nous », explique son fils Vincent Munier, photographe animalier qui a accédé à une renommée internationale avec son film « La panthère des neiges ». Pour que le grand tétras prolifère, il a besoin d’au moins six mois de neige par an et de calme. Des conditions qu’il trouve à sa guise en Scandinavie, qui permettent aussi à quelques centaines de spécimens de vivre dans le massif du Jura, mais plus dans les Vosges

« Avec la sylviculture, le réchauffement climatique et le développement du tourisme, ça a été la chute », reprend Michel Munier. Les hivers plus courts, moins froids, et le tourisme de masse ne permettent plus au volatile, vulnérable aux prédateurs, de vivre dans les Vosges. « C’est un peu notre dodo, un oiseau emblématique qui part. Là, on vit concrètement sa disparition rapide et totale », constate Vincent Munier, fataliste.

Certes, le Parc naturel régional des Ballons des Vosges et la préfecture ont lancé un plan de renforcement du grand tétras et veulent réintroduire dans le massif des animaux prélevés en Scandinavie. Mais pour les Munier père et fils, cette initiative n’a malheureusement aucune chance de réussir. « Si je vivais égoïstement, je devrais être pour la réintroduction, mais ce serait uniquement pour le plaisir alors qu’on sait très bien, quand on connaît l’espèce, qu’elle est en souffrance, elle n’a plus sa place ici », affirme sans détour Michel Munier.

Un avis partagé par le conseil scientifique régional du patrimoine naturel, qui a rendu la semaine passée un avis défavorable au projet. « Toutes les expériences de réintroduction en Europe ont été des échecs », abonde Vincent Munier. « Cela nous attriste, ceux qui portent ce projet ne sont pas à l’écoute des gens de terrain. C’est une espèce fragile et vulnérable, les conditions ne sont plus là. » « La disparition de cet oiseau, c’est une voix qui s’éteint, c’est dur », regrette encore Michel Munier. « Le dernier tétras que j’ai vu, en 2021, j’en ai pleuré. Vous savez que c’est la fin. Mais la vie est toujours là, la forêt n’est pas morte ! Elle continuera, avec d’autres espèces, elle chantera toujours si on laisse la forêt vieillir, avec des zones de quiétude pour les espèces qui y vivront. »

 

Commentaire personnel: en visite dans le jura l’été dernier , où le grand tétra est aussi en « mauvaise posture » on peut voir ce panneau

JURA-GRAND-TÉTRASIL MANQUE UNE INTERDICTION !!!

Celle de la CHASSE, ce que M.Munier  n’évoque pas du tout . Et il faut encore se battre pour que les massacres s’arrêtent

Sixième décision de justice pour l’arrêt de la chasse du Tétras lyre et du Lagopède alpin dans les Hautes-Alpes

Pollution plastique : des chercheurs découvrent la « plasticose », une maladie causée par l’ingestion de déchets par des oiseaux marins

puffin à pied pâle

Une étude menée sur de jeunes puffins à pieds pâles en Australie a permis d’identifier des fibroses digestives spécifiquement causées par des résidus plastiques.

Un puffin à pieds pâles vole au large de Kaikoura (Nouvelle-Zélande), le 25 novembre 2008. (MARTIN GRIMM / PICTURE ALLIANCE / MAXPPP)

C’est une découverte dont ils se seraient bien passés. Des chercheurs ont identifié chez des oiseaux marins des cas de fibroses digestives causées par l’ingestion de plastique, selon une étude publiée dimanche 26 février par la revue Journal of Hazardous Materials (en anglais)« L’ampleur et la gravité des fibroses constatées dans cette étude permettent d’envisager une nouvelle maladie de fibrose induite par le plastique, que nous appelons ‘plasticose' », écrivent les auteurs, rattachés à des centres de recherche en Australie et au Royaume-Uni.

Contrairement à des maladies causées par des virus ou des bactéries, la « plasticose » mise au jour est provoquée par des petits éléments de plastique qui enflamment le tube digestif. Au fil du temps, l’estomac se retrouve tapissé de cicatrices, qui ne se résorbent pas, et se déforme, avec des conséquences sur la croissance de l’animal, ses capacités digestives et sa survie, détaille le Museum d’histoire naturelle de Londres (en anglais), impliqué dans l’étude, menée en Australie.

« De l’extérieur, ces oiseaux peuvent avoir l’air bien portant, mais ils ne vont pas bien à l’intérieur », alerte l’un des co-auteurs, Alex Bond, soulignant que c’est la première fois que les tissus de l’estomac d’oiseaux marins font l’objet d’une telle étude. Pour l’heure, une seule espèce, en l’occurence de jeunes puffins à pieds pâles, réputés très exposés au plastique, a fait l’objet de ces recherches.

Les microplastiques détraquent le système digestif des oiseaux marins (2ARTICLES)

microplastique

Les chercheurs estiment que ce phénomène pourrait également se produire chez l’homme.

Les scientifiques savent depuis longtemps que les oiseaux marins ingèrent des microplastiques en les confondant avec de la nourriture. Et selon une étude publiée lundi 27 mars dans la revue Nature Ecology & Evolution, ces déchets ne se contentent pas d’obstruer ou de transiter par l’estomac, mais perturbent aussi l’équilibre de l’ensemble du système digestif.

En étudiant le tube digestif de deux espèces d’oiseaux marins de l’Atlantique, le fulmar boréal et le puffin cendré, les chercheurs ont constaté que les minuscules particules de plastique détraquaient leur microbiome – ensemble complexe de micro-organismes, comprenant de bonnes et de mauvaises bactéries. En gros, plus l’oiseau ingère de microplastiques, plus les bactéries gastriques, pour la plupart bénéfiques, diminuent, tandis que prolifèrent les agents potentiellement pathogènes.

De possibles conséquences chez l’homme

Les microplastiques, issus de la décomposition des produits plastiques dans l’environnement, se retrouvent à travers le monde, des fosses océaniques les plus profondes au sommet du mont Everest, et dans la plupart des chaînes alimentaires animales. Chez l’homme, des traces ont été détectées dans le sang, le lait maternel et le placenta.

L’étude confirme des résultats antérieurs selon lesquels l’ingestion prolongée de microplastiques provoque ce qu’on appelle une dysbiose intestinale, c’est-à-dire un déséquilibre entre les bactéries saines et les bactéries nocives de l’appareil digestif. Ses implications peuvent être considérables, car, comme les oiseaux, de nombreuses espèces, dont l’homme, ont un microbiome important au sein de leur système digestif. « C’est toute une symbiose qui s’opère, aussi bien chez les oiseaux que chez les humains », a souligné auprès de l’AFP Gloria Fackelmann, de l’université d’Ulm (Allemagne), autrice principale de l’étude.

Les auteurs de l’étude espèrent que leurs découvertes chez les oiseaux de mer donneront lieu à des études connexes chez l’homme. « Si cette substance fabriquée par l’homme (le plastique) peut modifier notre microbiome, je pense que cela devrait faire réfléchir les gens », a déclaré Gloria Fackelmann.

Source : France Info

LA PLASTICOSE

puffin à pied pâle

Après 36 ans d’extinction, le plus grand vautour d’Europe réintroduit dans les Balkans

vautour_moine

Ce majestueux charognard est une espèce en voie d’extinction en Europe. Plusieurs tentatives de réintroduction lui ont permis de retrouver son habitant naturel.

Plumage brun, collerette autour du cou, duvet clair sur le crâne qui forme comme une tonsure… C’est pour cela que cet oiseau de proie, le plus grand d’Europe, est appelé le vautour moine (Aegypius monachus). D’une envergure allant jusqu’à près de 3 mètres, ce charognard imposant a disparu des Balkans au milieu du XXe siècle, où il était autrefois très présent. En Bulgarie, où l’espèce est considérée comme éteinte depuis 1985, sa réintroduction débutée en 2018 a été victorieuse, comme le rapporte un article scientifique publié début mars dans le Biodiversity Data Journal.

Une espèce menacée par la déforestation

Grace à trois ONG bulgares de protection de l’environnement (Green Balkans, le Fund for Wild Flora and Fauna et la Birds of Prey Protection Society) et au soutient notamment de la Commission européenne, l’espèce est maintenant de retour au pays. 72 jeunes individus ont été importés d’Espagne, où la population de vautour moine est la plus importante d’Europe, et de zoos européens et relâchés dans différents sites stratégiquement choisis dans les montagnes des Balkans orientaux et dans le nord-ouest de la Bulgarie. Les résultats sont satisfaisants : deux noyaux distincts ont été créés et les oiseaux ont commencé à se reproduire, ce qui pourrait les faire passer de « population éteinte » à « population en danger critique d’extinction » dans le pays d’ici quelques années, si tout se passe bien.

Il s’agit d’une seconde victoire après la réintroduction similaire, en 2009, du vautour fauve en Bulgarie après 50 ans d’extinction. À la différence de ce dernier, qui niche lui sur les falaises, le vautour moine préfère construire son nid dans les arbres, notamment dans les collines et moyennes montagnes au climat méditerranéen. La dégradation et la perte de cet habitat naturel à cause des activités humaines, comme l’exploitation forestière, menace l’espèce, tout comme les collisions avec les réseaux électriques ou éoliennes et l’empoisonnement au plomb présent dans les carcasses d’animaux chassés.

Source : ça m’intéresse