Par Sciences et Avenir avec AFP le 10.06.2021 à 10h38, mis à jour le 11.06.2021 à 11h56
La Réserve naturelle nationale de l’archipel des Glorieuses comprend l’ensemble des terres émergées, ainsi que les eaux de ce territoire qui dépend des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).
Photo d’archive de l’Archipel des Glorieuses, où une réserve naturelle nationale a été créée par décret par le gouvernment français le 10 juin 2021, île Grande Glorieuse le 23 octobre 2019
POOL/AFP/Archives – JACQUES WITT
Une réserve naturelle nationale a été créée sur l’archipel inhabité des Glorieuses, situé dans l’océan indien entre Madagascar et l’archipel des Comores, selon un décret paru le 10 juin 2021 au Journal officiel.
Un archipel dont les terres émergées représentent environ 7 km2
La Réserve naturelle nationale de l’archipel des Glorieuses comprend l’ensemble des terres émergées, ainsi que les eaux de ce territoire qui dépend des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). L’archipel, dont les terres émergées représentent environ 7 km2, est composé de la Grande Glorieuse (3 km de diamètre), de l’îlot du Lys (600 mètres de diamètre), des roches Vertes et du rocher du Sud. « La création de cette réserve naturelle nationale est une concrétisation phare de la stratégie nationale des aires protégées pour la prochaine décennie (2020-2030), annoncée par le président de la République le 11 janvier lors du One Planet Summit à Paris. Elle contribue à l’objectif fixé par Emmanuel Macron : classer 30% de l’espace maritime et terrestre français en aires protégées, dont un tiers sous protection forte« , selon un communiqué du ministère de la Transition écologique.
Des efforts concentrés sur les « points chauds » de la biodiversité
« Protéger 30% des espaces terrestres et marins français d’ici à 2022 est une belle ambition. Le véritable défi est de placer 10% de nos aires protégées sous protection forte. Au-delà des chiffres, l’enjeu est de concentrer nos efforts sur les ‘points chauds’ de biodiversité dont l’archipel des Glorieuses, et les écosystèmes remarquables qu’il abrite, est un parfait exemple« , a déclaré à l’AFP Bérangère Abba, secrétaire d’État en charge de la Biodiversité. Chacun des 35 « points chauds » de la biodiversité mondiale accueille au moins 1.500 espèces endémiques et a perdu plus de 70% de sa végétation d’origine. Les territoires français se trouvent dans cinq d’entre eux, selon un document du ministère.
Emmanuel Macron avait visité cet archipel en 2019 pour parler défense de la biodiversité, lors d’un déplacement à Mayotte. « Grande Glorieuse compte 2.500 espèces, dont 20% sont menacées d’extinction« , avait à l’époque expliqué le directeur de l’environnement des TAAF, Cédric Marteau. Parmi celles-ci figurent les holothuries (concombres de mer), les requins-citron, les requins pointe noire ou les requins pointe blanche. Mais la plus emblématique de ces espèces est la tortue verte dont 2.500 pontes sont enregistrées chaque année sur la Grande Glorieuse. En 2012, un parc naturel marin avait déjà été créé sur cet archipel.