Captures de dauphins : le Président de la République se décide enfin à agir !

capture des dauphins

Après des années de tergiversations dans l’exécutif, Emmanuel Macron annonce enfin des actions pour lutter contre le massacre des dauphins.

Le média en ligne Vakita, fondé par Hugo Clément, a diffusé ce jour une interview du Président de la République, enregistrée hier samedi à l’occasion de l’ouverture du Salon International de l’Agriculture. Le Président y affirme : « La décision de justice, il faut la respecter. On s’est toujours engagés […] pour préserver toutes les populations de cétacés dans le golfe de Gascogne et ailleurs. […] Les scènes qu’on a vues, elles sont très difficiles à voir, elles sont choquantes […]. Il faut respecter ce qui, de toute façon, est décidé. On doit améliorer nos pratiques et on doit les accompagner [les pêcheurs]. Nous allons continuer de moderniser nos dispositifs, et d’investir, et cela va être de l’argent très largement public. […] pour pouvoir arrêter les pratiques qui sont dangereuses et en tout cas, mieux prévenir celles-ci. C’est un problème que je prends très au sérieux, je suis, comme vous, choqué. ».

Cette déclaration fait suite à une formidable mobilisation du grand public et des ONG, dont la #lettrepourlesdauphinsde la LPO envoyée au Président il y a 3 semaines, signée par plus de 42 000 citoyennes et citoyens, ou encore notre exposition spectaculaire de 400 photographies de dauphins sur l’Esplanade des Invalides mercredi dernier. Les procédures juridiques engagées par les associations pour faire respecter le droit ont également porté leurs fruits. Ce 24 février, dans ses conclusions à l’issue de l’examen par le Conseil d’Etat du recours déposé par France Nature Environnement, Sea Shepherd France et l’association de Défense des milieux aquatiques, la rapporteure public a invité l’État à appliquer 2 séries de mesures dans un délai de 6 mois : des dispositifs de répulsion acoustique et des fermetures spatio-temporelles des pratiques de pêche concernées. En parallèle, la LPO a renforcé il y a 10 jours la plainte inter-ONG auprès de la commission européenne (qui pourrait prochainement saisir la Cour de justice européenne) et lancé une nouvelle procédure contre l’Etat.

Pour Allain Bougrain Dubourg, Président de la LPO :

« Enfin ! Le Président se dit « choqué » par les captures ; tant mieux, nous l’alertons sans relâche depuis des années sur le sujet. La LPO sera particulièrement attentive à ce que les engagements pris hier par Emmanuel Macron se concrétisent immédiatement. Le Président, qui se dit conscient du drame, doit interdire sans attendre les pratiques meurtrières. Chaque filet mis à l’eau peut remonter le cadavre pathétique d’un dauphin qui aura agonisé durant 30 minutes avant d’être délivré par la mort. Attendre, encore et toujours, c’est être complice d’odieuses maltraitances sur une espèce protégée. Nous savons tous les conservatismes qui, y compris dans l’appareil d’Etat, veulent s’opposer à ces mesures pourtant évidentes et nécessaires. Nous ne souhaitons pas stigmatiser les pécheurs, bien au contraire, il faut que l’Etat les indemnise les semaines où les pêches les plus mortifères seront suspendues. »

Ouvrez la cage aux poulets : l’avis de l’Agence sanitaire européenne

fin de la sélection génétique

« Éviter la pratique de la mutilation, la restriction alimentaire et l’utilisation de cages. » Cette demande n’émane pas d’une association animaliste, mais des scientifiques de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Dans deux avis publiés le 21 février, ils se préoccupent du bien-être des volailles.

« Nos experts ont évalué les systèmes d’élevage utilisés dans l’Union européenne pour les poulets de chair et les poules pondeuses et ils ont identifié les dangers auxquels les volailles sont exposées », indique l’Autorité. Elle préconise la fin des cages pour les poules pondeuses. Cette mesure, réclamée depuis de nombreuses années, a déjà été amorcée par les entreprises, comme le rappelle L214.

L’association de défense des animaux salue surtout deux autres mesures recommandées par l’EFSA et qu’elle juge « primordiales pour les poulets » : la fin de l’utilisation des souches à croissance rapide et la baisse des densités dans les élevages. « Ce sont deux leviers majeurs pour faire reculer considérablement la souffrance de près de 800 millions d’oiseaux chaque année rien qu’en France », réagit Brigitte Gothière, cofondatrice de L214.

Réduire « jusqu’à 78 % de douleurs intenses insupportables »

Les sélections génétiques sont utilisées dans les élevages industriels car elles permettent de faire grossir les poulets plus rapidement. Elles engendrent aussi plus de souffrances. Selon une étude du Welfare Footprint Project, menée par des éthologues, des vétérinaires et des spécialistes du bien-être animal, le recours à des races à croissance plus lente permettrait de réduire « jusqu’à 78 % de douleurs intenses insupportables ». C’est ce que réclame l’European Chicken Commitment (ECC) — démarche européenne initiée par une trentaine d’associations en faveur d’un mieux-être des poulets d’élevage.

Les scientifiques de l’EFSA recommandent également de diviser par trois la densité des poulets dans les élevages, « soit plus encore que la demande minimale formulée par les associations », se félicite L214 qui considère ces mesures réalistes : « De nombreuses entreprises telles que les fast-foods Domino’s Pizza, KFC, mais aussi les distributeurs comme Carrefour, Leclerc ou Lidl, se sont déjà engagées sur nos demandes. »

L214 espère désormais que la Commission européenne s’appuiera sur ces deux avis de poids pour revoir la législation européenne sur les conditions d’élevage des animaux : « Va-t-on enfin suivre un avis scientifique solide plutôt que continuer à céder au chantage économique de géants de l’agro-industrie comme c’est le cas aujourd’hui ? »

Venu d’Italie par les Alpes, le loup s’installe peu à peu en Occitanie

loup en occitanie

Le loup étend son territoire en France, notamment en Occitanie, région propice à son implantation du fait d’un gibier abondant et où des naissances ont même été recensées en 2022 par l’Office français de la biodiversité (OFB), qui suit ce carnivore à la trace.

« Le loup peut arriver dans tous les territoires du pays du jour au lendemain. Il est capable de s’adapter partout », explique Julien Steinmetz, coordinateur du suivi du canidé à l’OFB Occitanie, qui arpente, en raquettes, une forêt enneigée du plateau de l’Aubrac dans l’Aveyron.

« Ici, c’est le paradis pour le loup. Il y a beaucoup de gibier susceptible de l’intéresser », ajoute son collègue Jean-Christophe Peers, chargé du suivi pour l’OFB dans ce département rural.

Ce matin d’hiver, tous deux traquent dans la neige de nouvelles empreintes d’un spécimen repéré sur la zone depuis plusieurs années. Onze autres équipes, totalisant une quarantaine de personnes, quadrillent le même jour cette partie de l’Aubrac. Parmi elles, des bénévoles du Réseau loup-lynx, qui compte 4.500 membres en France et assure le suivi du loup revenu de lui-même en France par les Alpes depuis l’Italie en 1992.

Des traces de pattes pourraient permettre de retrouver ensuite des excréments, de l’urine ou des poils, et d’identifier ainsi génétiquement le ou les individus présents.

Un « animal mythique »

Le manteau blanc est couvert de nombreuses empreintes. D’un simple coup d’œil, les deux agents de l’OFB écartent celles de bêtes très différentes du loup : biche, écureuil, lièvre, martre, chat forestier, etc. Ils se penchent plus longuement sur celles d’autres canidés. « Ce sont surtout les chiens qui peuvent nous faire douter », explique Julien Steinmetz.

Ce jour-là, aucune empreinte de loup ne sera détectée, une déception pour certains bénévoles du Réseau, comme Gérard Alric, ancien instituteur de 77 ans et « écolo dans l’âme » qui participait à cette quête de l’« animal mythique ».

Les « pièges-photo », qui photographient automatiquement les animaux, ne donnent rien non plus. Après avoir démonté trois des 15 appareils accrochés par l’OFB à des troncs d’arbres dans l’Aubrac, Jean-Christophe Peers visionne sur son ordinateur des centaines de photos : aucun loup, mais des cerfs, des renards, des putois… toutes sortes de bêtes actives la nuit.

Le loup, chassé en France jusqu’à sa disparition en 1937

Pour l’OFB, cette absence d’empreintes ne signifie pas qu’il n’y ait plus de loup dans ce secteur. Un individu installé peut en effet circuler sur une superficie d’au moins 200 km².

D’une manière générale, le loup – dont une quinzaine d’individus a été recensée en Occitanie sur un millier au total en France – tend à étendre son territoire dans cette région. L’OFB a confirmé sa présence dans plusieurs départements et même des naissances en 2022, une première. « Une des principales caractéristiques biologiques du loup, c’est sa capacité de se disperser pour coloniser de nouveaux territoires, très loin de là où il est né. L’Occitanie est intéressante pour lui parce qu’elle est proche des Alpes et dispose de territoires variés avec beaucoup de gibier », note encore Julien Steinmetz.

L’OFB a constaté des naissances de louveteaux en 2022 dans deux des neuf secteurs « de présence permanente » de la région : le Mont Lozère, dans le département du même nom, et le plateau du Larzac, à cheval entre l’Aveyron, l’Hérault et le Gard. Les sept autres zones, où aucune naissance n’a été enregistrée jusqu’à présent, concernent des départements plus éloignés des Alpes, tels le Tarn ou les Pyrénées-Orientales. Ailleurs, comme dans le Lot et les Hautes-Pyrénées, la présence du carnivore reste à confirmer par de nouvelles observations.

Autrefois présent dans toutes les campagnes françaises, le loup n’occupait plus au 19e siècle que la moitié de son territoire historique. Les hommes l’ont chassé et réduit son habitat par une déforestation massive, jusqu’à sa disparition en 1937.

Actuellement, sa population dans l’Hexagone croît et est en passe de dépasser les 1.000 individus, l’OFB en ayant recensé 921 en juin 2022, contre 783 un an plus tôt, principalement dans les Alpes (est), le Massif central (centre), les Pyrénées (sud-ouest) et les Vosges (nord-est). Mais, comme l’ours, la présence du loup oppose régulièrement ses défenseurs à des éleveurs, qui dénoncent les attaques contre leurs troupeaux de moutons et de chèvres.

Source : Science et Avenir

Grippe aviaire : le risque de pandémie humaine s’accroît

grippe aviaire

La grippe H5N1 s’est transmise entre mammifères, comme entre visons. Ici, un élevage de visons au Danemark. – © AFP/Mads Claus Rasmussen/Ritzau Scanpix

En Espagne, un élevage de visons a été contaminé par la grippe aviaire. Un événement très inquiétant, car cette espèce est très proche de l’humain, et que le virus circule de plus en plus.

Pneumonie, museau en sang, tremblements, élévation brutale de la mortalité. De drôles de symptômes ont touché les visons d’une exploitation intensive de production de fourrure, début octobre 2022, dans la province espagnole de Galice. Le principal suspect, le Covid-19, a été écarté. C’est un virus bien plus dangereux qui a été détecté : un sous-type de la grippe aviaire, sous sa forme la plus redoutable pour l’humain, le H5N1.

L’événement a de quoi affoler les autorités sanitaires. Jusqu’ici, le virus H5N1 de la grippe aviaire hautement pathogène a très rarement contaminé l’humain depuis sa première identification chez les oies d’un élevage commercial, en 1996, dans le sud de la Chine. En revanche quand il l’a fait — par exemple à Hong Kong en 1997, toujours par contact direct et prolongé avec la volaille —, près de la moitié des personnes en sont mortes. Plus précisément, l’OMS recense 868 cas depuis 2003 dont 53 % mortels. Si ce virus acquérait la capacité à se transmettre durablement, de personne à personne dans la population humaine, il pourrait déclencher une nouvelle pandémie, avec un bilan humain autrement plus élevé que celui que nous avons connu pour le Covid-19.

La communauté scientifique internationale s’accorde pour admettre qu’un pas inquiétant a été franchi dans ce sens, suite à la contamination de l’élevage de visons en Galice. D’abord repérée dans un bâtiment, l’infection s’est peu à peu propagée à l’ensemble de l’élevage, où près de 52 000 animaux vivaient en cage. Une mutation rare du virus H5N1 susceptible de faciliter la transmission entre humains y a été repérée. Le 18 octobre 2022, l’abattage des animaux commençait. Testés négativement, les salariés ne l’avaient heureusement pas encore attrapé. Ils ont été isolés dix jours par précaution. Une chance pour cette fois : le système de surveillance sanitaire a fonctionné.

Présence de grippe aviaire dans la Réserve nationale de Paracas, au Pérou, le 23 janvier 2023. A) Carcasses d’otaries sur la plage ; B) Lion de mer mort avec ataxie ; C) Lion de mer mort présentant des symptômes de grippe aviaire ; D) Prélèvement d’échantillons pour RT-PCR ; E) Nécropsie d’otaries ; F) Otarie mangeant un animal infecté. Photos issues d’une étude publiée le 10 février 2023

Plus il contamine, plus le risque grandit pour l’humain

Il n’empêche que l’événement a bel et bien alarmé la communauté scientifique. Alors que c’est assez exceptionnel, la grippe H5N1 s’est transmise entre mammifères. Et surtout, pour la première fois en Europe, ce virus s’est propagé de vison à vison probablement par transmission aéroportée, comme le fait la grippe entre humains. « Ceci est suggéré par le nombre croissant d’animaux infectés identifiés après la confirmation de la maladie et la progression de l’infection de la zone initialement affectée à l’ensemble de l’exploitation », expliquent les auteurs d’un article sur cet élevage paru dans Eurosurveillance, une revue d’épidémiologie.

Or, quand ils sont infectés par une grippe aviaire, les visons ne le transmettent normalement pas par cette voie, car ils stockent ces virus dans les voies respiratoires inférieures. En revanche quand ils sont atteints par une grippe humaine, ils se la communiquent effectivement par voie aérienne, par exemple en éternuant, un moyen très efficace de propager un virus.

C’est d’autant plus alarmant, que du vison à l’humain, la barrière de l’espèce est ténue. Tout comme le furet, sa physiologie pulmonaire en fait un excellent modèle animal de laboratoire pour comprendre la virulence et la transmission des virus de la grippe pour notre espèce. Il attrape autant les grippes aviaires (H10N4, H5N1 et H9N2) que les grippes humaines (H3N2 et H1N1/pdm). Mieux qu’un hôte intermédiaire, on peut le qualifier d’espèce tremplin pour la propagation de la grippe de la volaille à l’humain. Infectiologues et spécialistes qualifient cet animal de « shaker » ou « récipient de mélange », fournissant le terreau idéal pour que les virus d’humains et d’oiseaux échangent des gènes.

C’est notamment le cas dans une étude de grande ampleur effectuée entre 2016 et 2019 sur des visons d’élevages intensifs du nord-est de la Chine. Elle a montré que les trois quarts des animaux analysés avaient au moins une grippe au moment de l’abatage. Un quart était même infecté simultanément par un virus de grippe humaine et un virus de grippe aviaire. Tout est en place pour qu’au cours de ces co-infections, grippe aviaire et grippe humaine se recombinent, pour le pire, dans le système respiratoire de visons infectés par les deux à la fois. Le « pire », c’est-à-dire l’apparition d’un virus avec la mortalité de la grippe aviaire H5N1 et la facilité de transmission des grippes humaines actuelles.

Cette hypothèse devient de plus en plus probable au fur et à mesure que le virus H5N1 se propage. Il est devenu dominant parmi les grippes aviaires en 2020. Depuis, il circule avec une ampleur sans précédent. Or, plus il contamine, plus le risque d’une mutation qui le rendrait contagieux au sein de l’espèce humaine s’exacerbe. Selon la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), 140 millions de volailles d’élevages ont été abattues dans le monde à cause du virus H5N1 cette saison — contre « seulement » 10 millions lors de la saison 2019-2020.

France, États-Unis, Pérou… Le virus circule avec intensité

En France, la présence du virus s’est fortement accrue lors de l’hiver 2021-2022, avec trois fois plus de foyers dans les élevages de volailles et quatre fois plus d’animaux abattus que lors de l’hiver précédent. À l’été 2022, la circulation du virus ne s’est pas arrêtée comme habituellement à la saison chaude. Les oiseaux sauvages ont continué d’être contaminés. La grippe aviaire est désormais une maladie endémique dans l’Hexagone, constate la plateforme d’épidémio-surveillance en santé animale.

En Europe, le virus circule dans la majorité des pays. Le Royaume-Uni, la Pologne, la Hongrie, l’Allemagne sont plus particulièrement touchés. L’Amérique est aussi contaminée. Le Canada a relevé 299 foyers dans des élevages. Aux États-Unis, quarante-sept États ont signalé des foyers en élevage ou basse-cours. Le virus se propage vers le sud du continent, dans les élevages et au sein des oiseaux sauvages. À la mi-février, le Pérou estime à 55 000 le nombre d’oiseaux, principalement marins, morts du fait du virus le long de ses côtes. En Équateur, le premier cas humain en Amérique du Sud a été détecté début janvier chez une fillette de 9 ans, qui avait été en contact avec des volailles infectées.

Logiquement, les cas de transmission à des mammifères se sont aussi multipliés, constatait l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) en septembre 2022. Dernier exemple en date, plus de 600 otaries ont été retrouvées mortes entre janvier et début février sur les plages du Pérou. Elles ont probablement été contaminées par les nombreuses carcasses d’oiseaux marins morts de la grippe aviaire, avec lesquelles elles ont été en contact et qu’elles peuvent avoir consommé.

« On ne peut pas exclure une transmission directe entre otaries, notent également les scientifiques qui ont investigué ce cas. Parce que beaucoup d’animaux sont morts simultanément. » Il y aurait donc là aussi eu transmission entre mammifères. En juin 2022, ce sont des phoques, sur la côte du Maine aux États-Unis, qui ont été retrouvés morts de la grippe aviaire. Là encore, ils pourraient s’être transmis le virus entre eux et pas seulement par contact avec des oiseaux infectés.

Chez les mammifères non marins, toujours aux États-Unis, trois jeunes grizzlis du Montana ont été infectés et euthanasiés début janvier. Ils s’ajoutent à des détections chez un renard et une mouffette du Canada l’année précédente. Le virus a aussi été repéré aux États-Unis chez des ratons laveurs, un coyote, des ours noirs, nous informe le service des parcs du Montana. En tout, 121 mammifères de 17 espèces sauvages ont été contaminés aux États-Unis depuis mars 2022, rapporte le ministère de l’Agriculture. En Europe, des renards, des loutres, des furets, des blaireaux, des lynx, mais aussi des cochons domestiques ont déjà contracté le virus, a recensé l’Efsa.

Le risque est encore faible, mais il grossit

Les scientifiques s’accordent pour juger que les risques de transmission des mammifères sauvages aux humains sont extrêmement faibles. L’inventaire des cas cités atteste surtout l’intensité de la circulation du virus et l’urgence de réduire sa propagation, avant tout dans les élevages intensifs où les populations de très grande taille augmentent les risques de mutations délétères et où leurs contacts avec les humains sont quotidiens.

Les élevages de carnivores, à commencer par ceux de visons, devraient être une priorité. Les scientifiques donnent l’alerte depuis au moins 2009. Leur alimentation faite de sous-produits de volaille crue constitue un risque majeur de contamination par la grippe aviaire. « Pour réduire le risque d’émergence de nouveaux virus pandémiques, l’alimentation des visons avec des sous-produits de volaille crus ne devrait pas être autorisée, et une surveillance épidémiologique des virus de la grippe dans les élevages de visons devrait être mise en place de toute urgence », appellent les auteurs de l’étude chinoise en conclusion. Et encore, cette mesure pourrait être insuffisante. En effet, dans l’élevage de visons en Galice, la contamination est probablement due à un contact avec des goélands malades. Le scénario pourrait se reproduire, les élevages de visons étant souvent visités par des oiseaux sauvages.

La circulation dans les élevages de volailles peut aussi être freinée. Les solutions sont connues et diverses, Reporterre les a maintes fois citées : moins de densité d’animaux dans les élevages, moins d’élevages rapprochés sur le même territoire, augmentation de la diversité génétique des animaux d’élevage, développement d’un vaccin, etc.

Ces deux dernières années, la propagation inarrêtable du Sars-Cov2 dans les élevages de visons a déjà fourni l’exemple d’un grave signal d’alarme, insuffisamment pris en compte. Tous les pays du monde avaient cru pouvoir protéger leur production de fourrure. Espagne, Hollande, Danemark, Grèce, Irlande, Italie, États-Unis, Canada, France, Pologne : ils ont finalement tous été frappés les uns après les autres sans parvenir à endiguer la menace.

Il n’y a aucune raison qu’il en aille différemment avec le H5N1. Pour le moment, le risque pandémique est encore faible, mais il grossit. Faute d’avoir entendu les alertes, il faut désormais s’y préparer.

Antarctique, Groenland… Les mauvaises nouvelles s’enchaînent pour les glaces

antartique

Les calottes du Groenland et de l’Antarctique ont perdu plus de 500 milliards de tonnes par an depuis l’an 2000, soit six piscines olympiques toutes les secondes.

Par Le HuffPost avec AFP

 

Antarctique, Groenland… Les mauvaises nouvelles s’enchaînent pour les glaces 5photo d’un iceberg dérivant en Antarctique)

CLIMAT – Des calottes glaciaires, dont la fonte élèverait les océans de plusieurs mètres, pourraient bien s’effondrer avec un demi-degré de réchauffement supplémentaire du climat, selon des études récentes qui font la lumière sur leurs fragilités jusqu’ici insoupçonnées.

Les calottes du Groenland et de l’Antarctique ont perdu plus de 500 milliards de tonnes par an depuis l’an 2000, soit six piscines olympiques toutes les secondes.

Mais les modèles climatiques avaient jusqu’à présent sous-estimé leur contribution à la future montée du niveau des océans, en ne prenant en compte que l’effet de la hausse des températures de l’air sur la glace – et en négligeant les interactions complexes entre l’atmosphère, les océans, les calottes et certains glaciers.

Jusqu’à 1,4 mètre, le scénario du pire

Des chercheurs basés en Corée du Sud et aux États-Unis ont établi quelle serait l’élévation du niveau des mers d’ici 2050 en fonction des différents scénarios des experts climats de l’ONU – le GIEC.

En cas de poursuite des politiques climatiques actuelles – ce qui inclut les engagements pris par les pays dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat de 2015 – la fonte en Antarctique et au Groenland se traduirait par une hausse d’environ un demi-mètre du niveau des eaux.

Un chiffre qui grimperait à 1,4 mètre dans un scénario du pire, en cas de hausse importante des émissions de gaz à effet de serre.

Désintégration incontrôlable des calottes glaciaires

L’étude de ces scientifiques, publiée cette semaine dans la revue Nature Communication, précise également quand l’emballement de la fonte et une désintégration incontrôlable de ces calottes glaciaires pourraient intervenir.

« Notre modèle a des seuils entre 1,5°C et 2°C de réchauffement – 1,8°C étant notre meilleure estimation – pour l’accélération de la perte de la glace et l’augmentation du niveau des mers », a expliqué à l’AFP Fabian Schloesser, de l’université d’Hawaï, co-auteur de l’étude. Les températures se sont déjà élevées de près de 1,2°C dans le monde depuis l’ère pré-industrielle.

Les scientifiques savaient depuis longtemps que les calottes glaciaires de l’Antarctique occidental et du Groenland – qui pourraient élever le niveau des océans de 13 mètres à long terme – avaient des « points de bascule » au-delà desquels leur désintégration serait inévitable. Mais les températures associées à ce phénomène n’avaient jamais été précisément identifiées.

Un glacier grand comme la Grande-Bretagne en péril

D’autres études publiées cette semaine dans Nature montrent par ailleurs que le glacier de Thwaites, dans l’ouest de l’Antarctique, se fracture d’une manière insoupçonnée. Ce glacier de la taille de la Grande-Bretagne s’est déjà rétracté de 14 km depuis les années 1990 mais le phénomène n’était pas bien compris, par manque de données.

Une expédition de scientifiques britanniques et américains a foré un trou d’une profondeur équivalente à deux tours Eiffel (600 mètres) au travers de l’épaisse langue de glace poussée par Thwaites dans la mer d’Admundsen.

Ils y ont découvert des signes d’érosion accélérée – avec des formations en forme d’escalier inversé – ainsi que des fissures ouvertes par l’eau de mer. « L’eau tiède s’insinue dans les fissures et participe à l’usure du glacier à son point le plus faible », a souligné Britney Schmidt, autrice de l’une des études et professeure à la Cornell University de New York.

L’élévation des océans plus catastrophique que prévu ?

Une autre étude, publiée dans la publication Earth’s Future, souligne pour sa part que l’élévation des océans détruira des terres arables ainsi que des sources d’eau potable et forcera des millions de personnes à l’exil plus tôt que prévu.

« Le temps dont nous disposons pour nous préparer à une exposition plus importante aux inondations peut être bien moins important que ce qui était supposé jusqu’à présent », concluent les auteurs.

Les estimations reposaient jusqu’à présent beaucoup sur des données mal interprétées : lors de mesures de l’altitude de régions côtières à l’aide de radar, la cime des arbres ou des toits ont bien souvent été confondus avec le niveau du sol. Celui-ci se trouve donc en réalité bien plus bas qu’on ne pensait.

Des dizaines de millions de personnes sont particulièrement vulnérables dans les zones côtières de pays comme le Bangladesh, le Pakistan, l’Égypte, la Thaïlande, le Nigeria ou le Vietnam.

L’ONU sur le pont pour tenter de protéger enfin la haute mer

accord sur la haute mer

Sciences et Avenir avec AFP

Après plus de 15 ans de discussions informelles puis formelles, les Etats membres de l’ONU vont enfin tenter d’accoucher d’un traité pour protéger la haute mer.

Les Etats membres de l’ONU commencent le 20 février 2023 deux semaines de négociations pour tenter enfin d’accoucher d’un traité pour protéger la haute mer et éviter une nouvelle avarie qui verrait s’éloigner à l’horizon l’objectif de préserver 30% de la planète d’ici 2030.

Sous la juridiction d’aucun pays

La « dernière dernière » ? Après plus de 15 ans de discussions informelles puis formelles, c’est la troisième fois en moins d’un an que les négociateurs se retrouvent à New York pour une session censée être la dernière. Mais cette fois, à l’aube de deux semaines de discussions jusqu’au 3 mars, un optimisme prudent semble de mise pour que cette session soit la bonne, encouragé par l’accord historique conclu en décembre à Montréal lors de la COP15 sur la biodiversité.

Tous les pays du monde se sont alors engagés à protéger 30% de l’ensemble des terres et des océans d’ici 2030. Un défi quasi insurmontable sans inclure la haute mer dont environ 1% seulement est protégé aujourd’hui. « Nous sommes optimistes sur le fait que la COP15 sur la biodiversité ait donné le coup de pouce nécessaire aux gouvernements pour que cet accord passe la ligne d’arrivée« , a commenté Pepe Clarke, du WWF.

La haute mer commence où s’arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, à maximum 200 milles nautiques (370 km) des côtes, et elle n’est donc sous la juridiction d’aucun pays. Même si elle représente plus de 60% des océans et près de la moitié de la planète, elle a longtemps été ignorée, au profit des zones côtières et de quelques espèces emblématiques.

Pourtant « il n’y a qu’un océan, et un océan en bonne santé signifie une planète en bonne santé« , souligne à l’AFP Nathalie Rey, de la High Seas Alliance qui regroupe une quarantaine d’ONG. Les écosystèmes océaniques, menacés par le changement climatique, les pollutions en tous genres et la surpêche, fabriquent notamment la moitié de l’oxygène que nous respirons et limitent le réchauffement en absorbant une partie importante du CO2 émis par les activités humaines.

« Dernière chance« 

Alors malgré l’optimisme affiché et les négociations informelles qui ont eu lieu depuis la dernière session en août pour faire avancer les choses, les défenseurs des océans mettent en garde contre un naufrage. « S’ils échouent à nouveau, cela remet un peu en cause le processus en lui-même« , a indiqué à l’AFP Liz Karan, de l’ONG Pew Charitable Trusts. « Nous avons déjà dépassé le temps imparti. Ces discussions sont la dernière chance d’aboutir. Les gouvernements ne doivent pas échouer« , a insisté dans un communiqué Laura Meller, de Greenpeace.

partage des océans

Le partage des océans. Crédit : AFP – Sylvie HUSSON

Le projet de texte sur la table, truffé de parenthèses et de multiples options, reflète les nombreux sujets contentieux encore en jeu. Ainsi, le principe de création d’aires marines protégées est inclus dans le mandat de ce futur traité sur « la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale« , mais les délégations sont toujours divisées sur le processus de création de ces sanctuaires. Les modalités d’application de l’obligation d’évaluer l’impact sur l’environnement d’activités envisagées en haute mer ne font pas non plus l’unanimité.

Et la répartition des possibles bénéfices issus de l’exploitation des ressources génétiques de la haute mer, où industries pharmaceutiques, chimiques et cosmétiques espèrent découvrir des molécules miraculeuses, est un des points les plus tendus. Faute de pouvoir conduire ces recherches coûteuses, les pays en développement craignent de passer à côté de retombées potentielles. Et lors de la session d’août, des observateurs avaient accusé les pays riches, notamment l’UE, d’avoir attendu la dernière minute pour faire un geste.

Pour faire entendre la voix des défenseurs de l’océan à travers le monde, l’actrice et militante américaine Jane Fonda doit remettre le 20 février à la présidente de la conférence Rena Lee une pétition de 5 millions de signataires réclamant un traité « fort« . Parce qu’avec ce traité complexe et vaste, qui devra aussi composer avec d’autres organismes ayant aujourd’hui la main sur des morceaux de l’océan, sur la pêche ou l’exploitation minière des fonds marins, même s’il y a un accord, le diable est dans les détails, s’inquiètent les défenseurs des océans.

ONU Greenpeace

L’île d’Ouessant vers l’autonomie énergétique

ouessant

Loïc Chauveau

L’énergie produite en excès par une hydrolienne est stockée sous forme d’hydrogène puis reconvertie en électricité pour les transports des îliens

Une hydrolienne qui couvre la moitié des besoins de l’île d’Ouessant

Ses habitants ont testé en décembre dernier une flottille de vélos à assistance électrique fonctionnant avec de l’hydrogène que produit un électrolyseur alimenté par la production électrique de l’hydrolienne D10 de Sabella. Posée par 50 mètres de profondeur dans le courant du Fromveur, cette hydrolienne d’une puissance de 1 mégawatt permet, grâce à la force des marées, de couvrir au total la moitié des besoins de l’île.

L’énergie en excès stockée sous forme d’hydrogène

Lorsqu’elle produit de l’énergie en excès, celle-ci est stockée sous forme d’hydrogène, lequel peut être reconverti en électricité lorsque la production baisse ou être utilisé dans les transports. Les 800 Ouessantais ont pu ainsi essayer les vélos à hydrogène construits par une start-up bretonne. En ligne de mire : la fin des deux-roues et véhicules à essence et une autonomie énergétique de l’île prévue pour 2030.

Néonicotinoïdes « tueurs d’abeilles » Une formidable VICTOIRE des écologistes pour les pollinisateurs, pour le vivant: 2 ARTICLES

victoire pour le vivant
La France doit retirer immédiatement son projet de nouvelle dérogation autorisant l’usage de néonicotinoïdes !
La décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) est tombée ce jeudi fin de matinée : « Les États membres ne peuvent pas déroger aux interdictions expresses de mise sur le marché et d’utilisation de semences traitées à l’aide de produits phytopharmaceutiques contenant des néonicotinoïdes« . Elle intervient à la suite d’une action de PAN Europe dont Générations Futures est membre et François Veillerette, notre porte-parole et administrateur

Cette décision intervient alors que le gouvernement français propose d’accorder, pour la troisième année consécutive, une dérogation pour l’usage de néonicotinoïdes en enrobage de semences pour la filière de la betterave sucrière. Le contenu de cette dernière est actuellement mis à la consultation du public jusqu’au 24 janvier. le, est administrateur.

Générations Futures s’oppose depuis trois ans et par tous les moyens à cette dérogation. Récemment, nous vous avons demandé de participer massivement à la consultation mentionnée précédemment pour vous y opposer. Nous recensons plus de 2500 participations ! Ces dernières années, nous avons aussi envoyé des courriers au gouvernement, lancé des actions d’interpellation de nos décideurs, intenté des actions en justice, publié des rapports indépendants, organisé des conférences

Nos équipes ont déployé un maximum d’actions pour faire pression et mettre fin à l’usage de ces substances extrêmement dangereuses pour les pollinisateurs, la biodiversité, le vivant. Aujourd’hui, le travail a payé !

Cette décision de la CJUE valide les positions de Générations Futures depuis plus de deux ans contre la dérogation permettant le recours aux néonicotinoïdes et invalide les positions du gouvernement Macron pour une telle dérogation qui s’avère illégale ! Notre association demande au gouvernement de retirer immédiatement sa proposition de nouvelle dérogation en 2023.

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les munitions au plomb désormais interdites dans les zones humides

plomp et zones humides

Depuis le 15 février, l’usage de munitions au plomb est désormais interdit dans les zones humides de l’Union Européenne. En France, une interdiction similaire était déjà en vigueur depuis 2006. Mais elle s’étendait à 30 mètres autour des zones humides. La réglementation européenne étend désormais ce périmètre à 100 mètres, et élargit la définition des zones humides.

« Responsable du saturnisme, l’ingestion de plomb affecte les fonctions cérébrales et cognitives, provoque des états d’anémie, perturbe les systèmes reproducteur, nerveux et digestif, et s’avère souvent mortelle », rappelle la LPO (Ligue de protection des oiseaux) dans un communiqué. « L’Agence européenne des produits chimiques estime que plus d’un million d’oiseaux meurent chaque année d’empoisonnement au plomb dans l’Union Européenne. »

Vers une interdiction totale ?              

La Fédération nationale des chasseurs craint que cette nouvelle réglementation soit un pas vers l’interdiction totale des munitions au plomb. Elle demande un programme de recherche prioritaire pour trouver des solutions de remplacement à coût et efficacité identiques. La LPO réclame en effet l’interdiction totale et rapide des munitions au plomb en France. « Environ 250 millions de cartouches sont tirées chaque année dans notre pays, les trois-quarts pour la chasse et le quart pour le balltrap (exercices d’entraînement au tir) », rappelle-t-elle.

12 000 espèces recensées par 350 scientifiques : l’incroyable inventaire du parc du Mercantour

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Par Loïc Chauveau

Depuis 2007, les scientifiques tentent d’inventorier le plus grand nombre possible d’espèces animales et végétales présentes dans le parc national du Mercantour (Alpes-Maritimes). Une expérience qui démontre la richesse d’une diversité biologique en danger.

Chercher la petite bête : c’est ce que les scientifiques font depuis 2007 sur les 2163 km² du parc national du Mercantour, vaste espace de montagnes alpines à la frontière avec l’Italie. Les résultats de leurs efforts viennent d’être publiés dans la revue Biodiversity Data Journal. Ils sont stupéfiants. Ces espaces de forêts de résineux, de pelouses sèches, de lacs de haute altitude, de grottes, de zones humides, d’alpages recèlent 12 640 espèces végétales et animales dont une cinquantaine étaient inconnues de la science avant l’inventaire. Au moins. « Car quand on cherche, on trouve », s’amuse Marie-France Leccia, chargée de mission partenariats scientifiques au Parc national du Mercantour.

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Les limites du parc naturel du Mercantour. En rosé, le parc national italien, en vert clair, le cœur du parc où les activités humaines sont strictement contrôlées, en vert foncé les territoires des communes associées au parc. Copyright : Open Tomo map/parc du mercantour

Que ces vastes espaces quasi inhabités s’étageant entre 350 et 3297 mètres (le mont Argentera en est le point culminant) soient riches en espèces, aucun naturaliste n’en doutait. Outre les différences d’altitude, la région est sous la triple influence des climats méditerranéen, alpin et continental. Façonnées par l’érosion, les vallées de la Roya, de la Bévéra, de la Vésubie, de la Tinée, du Var, du Cians, du Verdon et de l’Ubaye font alterner les couches géologiques de roches cristallines (gneiss, granit) et sédimentaires (calcaires, schistes) induisant des types d’habitat et donc de faune et de flore très différents. Cette région des Alpes n’a par ailleurs pas été affectée par le dernier âge glaciaire — il y a 20.000 ans — et a donc servi de refuge pour de nombreuses espèces. L’homme y est présent depuis au moins le néolithique, ainsi qu’en témoignent les 4000 pierres gravées de la vallée des Merveilles.

A la recherche des plus petites espèces d’invertébrés

On en connaît les animaux emblématiques les plus spectaculaires : l’aigle royal, le circaète Jean-le-blanc, le gypaète barbu, la marmotte, le cerf élaphe, l’hermine et, bien sûr, le loup qui a reconquis le territoire français à partir du Mercantour.