Grippe aviaire : 2 millions de volailles déjà abattues en France en décembre, pas de vaccin avant l’automne 2023

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Photo d’intro:   Des volailles d’un élevage situé dans la commune des Herbiers (Vendée), le 5 décembre 2022. (LOIC VENANCE / AFP)

Le ministère de l’Agriculture a détaillé jeudi sa feuille de route pour contrer cette épidémie catastrophique pour les éleveurs.

 

Le bilan inquiète au plus haut point. En France, du 1er août au 21 décembre, 3,3 millions de volailles ont déjà été abattues à cause de la grippe aviaire, dont une moitié de canards. Et deux millions l’ont été rien qu’en décembre, comme l’a déclaré jeudi 22 décembre le ministère de l’Agriculture français. Confronté comme le reste de l’Europe à une grave épidémie de grippe aviaire qui a conduit à l’abattage de dizaines de millions de volailles sur le continent, le gouvernement français s’est ainsi fixé l’objectif de lancer la première vaccination de volailles à l’automne 2023.

Selon le calendrier présenté jeudi, les premiers résultats des expérimentations en laboratoire devraient être connus autour de mars 2023. « A date, ils sont plutôt encourageants, avec une bonne réponse au virus », selon le ministère, qui a déroulé son scénario le plus optimiste. « Si tous les signaux sont au vert, en mai, on aura des vaccins fonctionnels, autorisés, et une stratégie adaptée sur le plan sanitaire et économique », a-t-il résumé.

Des éleveurs particulièrement touchés à quelques jours des Fêtes

L’épizootie de grippe aviaire est la « plus dévastatrice » qu’ait connue l’Europe de toute son histoire, avaient déclaré mardi les autorités sanitaires européennes, avec plus de 50 millions d’oiseaux abattus dans les seuls élevages infectés entre 2021 et 2022. Les éleveurs, psychologiquement et financièrement éprouvés, auraient du mal à supporter un troisième hiver ravageur, alors que le virus est en train de devenir endémique sur le continent. Les signalements de cas de grippe aviaire entraînent en effet  l’abattage systématique de toutes les volailles ayant pu contracter le virus.

L’accélération de la propagation du virus est liée non seulement à la baisse des températures, mais aussi à la « forte activité migratoire des oiseaux sauvages », a précisé le ministère de l’Agriculture. Au total, 226 foyers ont été répertoriés dans les élevages depuis le 1er août. L’épidémie continue notamment de ravager ceux situés en Vendée (94 foyers), dans le Maine-et-Loire (38 foyers) et les Deux-Sèvres (33 foyers). La précédente vague en France, survenue entre fin novembre 2021 et mi-mai 2022, avait entraîné l’euthanasie de plus de 20 millions de volailles.

Une nouvelle espèce d’abeille sauvage découverte en Autriche

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L’espèce découverte en Autriche est une Thyreus picaron, littéralement « abeille tachetée cachée ». – © Naturschutzbund / Lorenz W. Gunzcy

 

Elle a un corps noir et des taches blanches poilues : voilà l’abeille qui vient d’être repérée en Styrie, en Autriche. Une verborgene fleckenbiene, littéralement « abeille tachetée cachée » (Thyreus picaron). Une première pour l’Europe centrale, car cette espèce est originaire de la région méditerranéenne. Selon le Conseil autrichien des abeilles sauvages, il s’agit de « la plus importante découverte d’abeille sauvage de l’année ».

Les abeilles sauvages sont parmi les insectes les plus importants. On compte à peu près 20 000 espèces d’abeilles différentes dans le monde entier, dont 1 000 en France, pollinisant d’innombrables plantes. L’abeille tachetée cachée fait partie des abeilles coucous, qui pondent leurs œufs dans les nids d’autres abeilles sauvages au lieu de construire leur propre nichoir.

C’est le biologiste Oliver Zweidick qui l’a observée dans deux zones protégées par la Naturschutzbund, l’Association de la conservation de la nature : une pente sablonneuse près de la frontière slovène et une ancienne carrière au nord de la ville de Graz.

« Le fait qu’elle apparaisse maintenant en Autriche a probablement aussi à voir avec le changement climatique, qui favorise sa propagation », précise le journal autrichien Kleine Zeitung. Jusqu’à présent, seulement cinq espèces du genre d’abeille tachetée étaient connues en Europe.

Bouquetins abattus : un carnage inutile

Seuls 3 bouquetins sur les 61 abattus dans le massif du Bargy étaient séropositifs à la brucellose, selon les chiffres de Reporterre.

Beaucoup de sang pour pas grand-chose ? Seuls 3 des 61 bouquetins du massif du Bargy abattus par les services de l’État en octobre dernier se sont révélés séropositifs à la brucellose, a appris Reporterre auprès de sources concordantes. Un chiffre confirmé par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, qui précise que des « analyses de confirmation » bactériologiques et sérologiques sont encore en cours. Pour l’heure, selon nos sources, cinquante cadavres ont déjà été testés.

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La mise à mort de ces animaux sauvages avait été ordonnée par le préfet de Haute-Savoie pour des raisons sanitaires. Les bouquetins des Alpes — espèce protégée — sont en effet suspectés d’avoir transmis la brucellose à un bovin en novembre 2021. Cette maladie bactérienne, qui peut se transmettre à l’humain par la consommation de produits laitiers crus, terrorise les éleveurs et producteurs de reblochon. En cas de contamination d’une vache, l’ensemble du troupeau doit en effet être mené à l’abattoir. Arguant d’un impact moral « considérable », la filière avait sommé l’État de « prendre ses responsabilités », quitte à abattre massivement les bouquetins du massif.

Cette stratégie est depuis l’origine vivement critiquée par les associations écologistes et les scientifiques. Dans son avis de novembre 2021, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) estimait qu’un abattage massif et indifférencié, tel que décidé par le préfet Alain Espinasse, avait peu de chance de parvenir à éradiquer la maladie. Constat partagé par le Conseil national de protection de la nature (CNPN) — l’instance consultative du ministère de la Transition écologique —, qui recommandait plutôt de capturer les bouquetins suspects grâce à des fléchettes anesthésiantes, de les tester et d’euthanasier uniquement les porteurs avérés de la maladie.

« L’État est passé outre et a acté directement l’abattage, fulmine un membre du CNPN, sous couvert d’anonymat. Comme souvent, nous n’avons pas été écoutés. » Le pourcentage de bouquetins réellement infectés parmi ceux tombés sous les balles est « très faible », déplore-t-il. « C’est dommage. » Dans une tribune publiée en avril, le géographe Farid Benhammou et la documentariste Mélina Zauber rappelaient que la préservation du bouquetin des Alpes ne tient plus qu’à « un fil ». En mars, on ne comptait que 370 individus dans le massif du Bargy. Moins 61, désormais.

Cinq initiatives pour ensauvager la ville

fouine au Père Lachaise

Protéger les arbres, végétaliser les toits, développer les friches, restaurer les rivières… Pour ramener la nature en ville, chercheurs et élus ont développé des solutions. Exemples à Lille, Rungis, Saint-Rémy-lès-Chevreuse…

Forêts urbaines, toits végétalisés, restauration de rivière ou introduction d’une « trame noire » favorisant le retour des animaux nocturnes : les villes multiplient les initiatives pour ramener la biodiversité en ville. Car, face au réchauffement climatique et à l’effondrement de la biodiversité, développer les espaces naturels en ville devient indispensable. Les arbres créent des îlots de fraîcheur et améliorent la qualité de l’air. La biodiversité fait aussi du bien au moral : la densité des espaces verts en ville est corrélée au niveau de santé mentale. Les citadins s’y rafraîchissent, s’y promènent, respirent mieux. Scientifiques et élus proposent des solutions efficaces : focus sur cinq d’entre elles.

1 — Repenser la place de l’arbre en ville                                     

Premier objectif : préserver l’existant. En ville, l’urbanisation et le réchauffement climatique menacent les arbres. « Les plus anciens sont particulièrement intéressants », souligne Marc Barra, écologue à l’Agence régionale à la biodiversité Île-de-France (ARB IDF). Leurs cavités en bois mort accueillent nombre d’insectes et ils sont plus robustes, et plus résilients face au changement climatique. Dans une étude parue en septembre dans Nature Climate Change, le chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) Jonathan Lenoir et ses collègues ont estimé qu’entre 56 et 65 % des arbres urbains sont menacés par le réchauffement climatique. En France, ce chiffre pourrait grimper à 71 % à l’horizon 2050. Pour aider les nouvelles plantations et les anciennes générations à mieux résister, il convient de choisir des espèces locales adaptées au contexte climatique, de multiplier les essences d’arbres et d’arbustes et de laisser leur système racinaire se développer au maximum. « Aujourd’hui, ils n’ont généralement que 9 m3 à disposition, déplore Marc Barra. Un chêne a besoin de 25 m3 pour être en bonne santé. »

« Il faut surtout penser l’urbanisme autrement, estime Marc Barra. Laisser la place à la nature — aux arbres et leurs systèmes racinaires — et construire autour, plutôt que de tenter de glisser de la végétation dans les interstices. » Selon le spécialiste, pour que la biodiversité s’épanouisse à l’échelle des quartiers, une étude précise qu’il faudrait consacrer 45 % de l’espace à la nature. Pour cela, « le plan local d’urbanisme (PLU) peut être un outil très ambitieux, les élus peuvent inciter à moins cloisonner, déterminer les zones constructibles ou non, déterminer le retrait des bâtiments, inciter à la pleine terre et à utiliser les toits…,souligne Marc Barra. Les acteurs publics doivent s’en saisir. »

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Le cimetière La Forêt de la ville de Blois. Réputée pour son important patrimoine végétal, elle a arrêté les pesticides dès 2008.

Dernière étape, il s’agit de connecter les différents espaces pour créer un réseau écologique : des rues agrémentées d’arbres alignés et de bâtiments aux toitures plus ou moins végétalisées, des espaces verts et des jardins privés arborés. Ces jardins sont souvent omis de la réflexion sur l’aménagement du territoire, note le chercheur. Ils sont pourtant partie intégrante de la biodiversité urbaine. Ils regorgent d’insectes, de papillons ou d’oiseaux. Cette faune locale vient s’y loger, s’y alimenter, s’y reproduire. D’autant plus que depuis 2019, l’usage des pesticides y est proscrit. Pour favoriser le développement de cette faune et flore, des associations créent des corridors écologiques de jardin en jardin pour les petits animaux, en laissant de petits passages dans les murs. « Passer moins la tondeuse, et ne pas hésiter à moins gérer son jardin est aussi intéressant », ajoute Marc Barra. On pourra aussi « aménager des passages sous les routes pour permettre aux animaux de traverser sans se faire écraser ou restaurer la continuité des rivières pour permettre aux poissons de les remonter », propose le chargé de mission pour l’Office français de la biodiversité Fabien Paquier. Autre idée : désimperméabiliser les pieds des arbres pour permettre aux herbes folles de pousser et ainsi d’assurer une connexion pour les pollinisateurs…

2 — Investir les toits

Face au manque d’espace, certaines collectivités envahissent les toits. À Paris, ils représentent une surface de 80 hectares, dont près de la moitié constituent des toits de plus de 200 m2. « Les toitures végétalisées ne remplaceront jamais les espaces au sol, mais elles constituent un bonus de nature en ville », explique Hemminki Johan, chargé d’études à l’ARB IDF. Les espèces qui s’y déploient varient en fonction de la conception : potager, espace de détente ou évolution libre. En outre, les toitures absorbent les eaux pluviales, servent d’isolant thermique, et réduisent les effets d’îlots de chaleur. Les espèces présentes dépendent aussi de l’épaisseur du substrat. L’Agence de l’eau estime qu’il faut au minimum 8 centimètres d’épaisseur pour avoir une bonne rétention d’eau. « Pour une meilleure biodiversité, il faut compter 30 centimètres », ajoute le chercheur.

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« Les toitures végétalisées ne remplaceront jamais les espaces au sol, mais elles constituent un bonus de nature en ville. » Wikimedia / CC BY-SA 3.0 / Bertrand Paris Romaskevich

Mais la quête d’espaces urbains pousse à la compétition : depuis la loi Climat et résilience, le Code de l’urbanisme stipule que tout nouveau bâtiment commercial ou entrepôt de plus de 500 m2 doit consacrer 30 % de sa toiture à l’installation des systèmes de production d’énergie renouvelable ou des toitures végétalisées. Idem pour les immeubles de bureaux dont la surface excède 1 000 m2. Les deux activités peuvent toutefois être complémentaires, voire synergiques. À Rungis (Val-de-Marne) par exemple, les panneaux solaires côtoient un couvert de plantes basses. Selon deux études menées en 2021, l’association d’un toit végétalisé et d’une installation photovoltaïque favorise la biodiversité et permet d’accroître la production d’électricité de 6 à 8 % l’été. En effet, les plantes rafraichissent les installations électriques et les panneaux créent de l’ombre propice au développement de certaines plantes.

3 — Des friches en libre évolution plutôt que des miniforêts

Des miniforêts, développées selon la méthode Miyawaki, fleurissent un peu partout sur le territoire. Selon Marc Barra, leur intérêt pour la biodiversité est limité car elles introduisent souvent des espèces non locales dans un espace restreint. Sans parler de leurs coûts exorbitants ! « Sur une friche, on peut observer un développement arborescent spontané, avec une richesse bien plus intéressante », estime le spécialiste. La végétation y retrouve sa propre dynamique.

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Audrey Muratet, écologue et botaniste, étudiait, ici en 2017, une friche à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Certains végétaux qui y poussent ont développé d’étonnantes stratégies de survie en milieu hostile. © Émilie Massemin / Reporterre

Larges espaces de prairies, ces fouillis d’épines et d’herbes folles sont méconnus, et souvent mal-aimés. « Pourtant, les études réalisées partout en Europe montrent qu’elles intègrent la plus grande biodiversité urbaine en faune et en flore », expliquait l’écologue Audrey Muratet à Reporterre. Dans son livre Flore des friches urbaines (éd. Xavier Barral, 2017), la botaniste a présenté les 258 espèces les plus communes. Ces espaces permettent aussi aux animaux des villes — insectes, papillons mais aussi mammifères comme le renard — de se déplacer au gré des tâches vitales de reproduction, alimentation ou repos qu’ils doivent accomplir. En Île-de-France, près de 2 700 friches sont disponibles. La réserve naturelle d’Épinay-sur-Seine est partiellement aménagée et certains espaces sont en évolution spontanée.

4 — Restaurer les petites rivières urbaines

Berges et fonds déplacés et artificialisés, qualité de l’eau fortement dégradée… « Les rivières sont les milieux qui subissent le plus de pression en ville », dit Laurent Lespez, chercheur au laboratoire de géographie physique. Certains cours d’eau sont même complètement enterrés. « Même si les rivières sont très difficiles à restaurer et que l’on part de loin, il est possible de prévoir des trajectoires d’amélioration du point de vue de la biodiversité », souligne-t-il.

À Saint-Rémy-lès-Chevreuse, à seulement 26 kilomètres de la tour Eiffel, l’Yvette a, elle aussi retrouvé, son lit. En raison du dénivelé, la rivière avait été harnachée de nombreux moulins, désormais inutilisés. Après plusieurs années de travaux, l’Yvette « méandre tranquillement dans son lit naturel avec des zones de calme, des zones où le débit s’accélère, ce qui permet d’enrichir des milieux de vie et donc la biodiversité », expliquait en 2021 le président du parc régional de la haute vallée de Chevreuse, Yves Vandevalle. « Des seuils ont été supprimés afin que les poissons puissent circuler d’amont en aval sans difficulté et que les sédiments puissent descendre le cours d’eau naturellement », expliquait aussi le chargé de mission au parc régional de la Gaute Vallée de Chevreuse François Hardy.

Lire aussi : Réparer fleuves, forêts et prairies pour retrouver la biodiversité

Grâce à une succession de mares et de zones humides alimentées par les pluies ou la nappe phréatique, truites sauvages, écrevisses, anguilles, brochets ont retrouvé leurs marques. Mais également la bouvière, un poisson patrimonial remarquable, ou encore la lamproie de planaire, un poisson rustique discret et qui vit dans le sable. Le projet a coûté 1 million d’euros et permet d’absorber 8 000 m3 d’eau. Avec des ouvrages classiques en béton, des digues etc, il aurait fallu huit fois plus pour contenir le même volume, estiment les deux spécialistes. Double intérêt : le projet est bénéfique pour la biodiversité et permet de lutter contre les inondations à moindre coût.

5 — Trame noire pour la faune nocturne

En ville, la pollution lumineuse perturbe les animaux. Première mesure : éteindre la lumière dès que possible. Crise énergétique aidant, de nombreuses collectivités ont franchi le pas cet automne et ont coupé l’éclairage public en cœur de nuit. Mais les chauves-souris, les hérissons ou certains insectes, de nombreuses activités ont lieu au crépuscule. Pour y remédier, certains élus ont travaillé leur trame noire afin de créer des corridors qui permettent aux animaux sensibles à la lumière de se déplacer.

À Lille, au sein du parc de la Citadelle, les chauves-souris ont repris leurs droits. Le parc est équipé d’éclairage de faible intensité aux couleurs orangées. « L’éclairage ne se déclenche qu’en présence de piétons », explique l’adjoint au maire en charge du paysage et de la Nature, Stanislas Dendievel. Résultat : les insectes s’y sont multipliés et ont reconstitué un écosystème favorable aux martins-pêcheurs et aux hirondelles de rivage qui sont revenus en ville. Traversé par la Deûle, le parc pourrait servir d’exemple pour les communes voisines. « L’idée est de continuer à travailler cette trame le long de la rivière et de faire un maillage de plus en plus dense. »

Réchauffement : le nombre de petits lacs augmente sur Terre, et ce n’est pas une bonne nouvelle

Lake in mountains, Lac du Pontet, Villar d Arene, Hautes-Alpes, France

Une évolution inquiétante selon les scientifiques, car ces lacs de moins d’1km2 sont de gros émetteurs de gaz à effet de serre.

ENVIRONNEMENT – Le nombre de lacs sur notre planète est en train d’exploser. Leur superficie totale a augmenté de plus de 46 000 km2 en 35 ans, soit un peu plus de la surface du Danemark. À première vue, on pourrait croire qu’il s’agit d’une excellente nouvelle pour la nature, mais la réalité est toute autre.

C’est ce qu’expliquent des chercheurs de l’université de Copenhague dans une étude publiée dans la revue scientifique Nature. En combinant des images satellites hautes résolution à une intelligence artificielle, ils ont réussi à cartographier l’évolution de 3,4 millions de lacs sur ces quarante dernières années.

Le tout offre un jeu de données inédit… Et une découverte inquiétante pour le climat. « Ces nouvelles connaissances nous ont permis de mieux calculer les émissions de carbone des lacs », explique Jing Tang, professeur adjoint au département de biologie et coauteur de l’étude. C’est de là que vient tout le problème.

« Ces lacs agissent comme des usines à gaz à effet de serre »

Si le nombre de lacs sur notre planète a considérablement augmenté au cours des dernières décennies, c’est surtout à cause de la multiplication des petits lacs. Problème : selon l’étude ces lacs de moins d’1 km2 sont particulièrement émetteurs de gaz à effet de serre.

Concrètement, ils produisent du CO2, du méthane, de l’oxyde nitreux… Le tout à cause des champignons et des bactéries qui s’y développent. Selon les calculs des chercheurs, ces lacs ne représentent que 15 % de la superficie totale des lacs. Ils sont pourtant responsables de 25 % des émissions de CO2 et de 37 % des émissions de méthane des lacs dans le monde.

Pire encore, ils sont responsables de 45 % et 59 % de l’augmentation des émissions de CO2 et de méthane des lacs sur la période 1984-2019. « Les petits lacs émettent une quantité disproportionnée de gaz à effet de serre parce qu’ils accumulent généralement plus de matière organique, qui se transforme en gaz. Et aussi parce qu’ils sont souvent peu profonds. Il est donc plus facile pour les gaz d’atteindre la surface et de remonter dans l’atmosphère », explique Jing Tang, coauteur de l’étude.

« Ces lacs agissent comme des usines à gaz à effet de serre » conclut l’étude. Au total, les émissions de gaz à effet de serre des lacs d’eau douce sont équivalentes à 20 % de toutes les émissions mondiales de CO2 des combustibles fossiles.

Le changement climatique en cause

Pourquoi le nombre de petits lacs a-t-il explosé ? L’étude identifie deux raisons principales : les activités humaines et le changement climatique. Le premier facteur concerne surtout en la création de « réservoirs », c’est-à-dire de lacs artificiels. Le second facteur porte quant à lui sur la disparition glaciers et le permafrost. Plus le climat se dérègle, plus ces couches de glace fondent, ce qui crée de nombreux lacs, notamment dans l’hémisphère nord.

C’est alors un vrai cercle vicieux : le changement climatique créé de petits lacs, ces derniers relâchent des quantités importantes de gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone (CO2) par exemple… Qui n’est autre que le principal gaz à effet de serre responsable du dérèglement climatique.

L’étude pointe aussi du doigt l’assèchement de nombreux lacs, en raison de fortes températures, de la sécheresse et de la consommation humaine des ressources en eau. Cette tendance est particulièrement marquée pour les lacs observés dans l’ouest des États-Unis, en Asie centrale, en Chine du Nord, et en Australie du Sud.

Plus de 2000 nouvelles espèces menacées d’extinction

dugon de la mer rouge

La liste des espèces en voie de disparition s’allonge. L’Union internationale de conservation de la nature (UICN) a publié, vendredi 9 décembre, une version actualisée de sa « liste rouge », qui répertorie les espèces menacées d’extinction à l’échelle régionale et dans le monde.

Résultat : 2 028 espèces animales et végétales ont été ajoutées à la dernière évaluation de l’UICN, qui datait de 2021. Au total, la survie de 42 108 espèces (a minima) est menacée. Cela représente 28 % des 150 388 espèces évaluées par l’UICN. La situation de millions d’autres espèces vivantes, non-étudiées par l’organisation, reste inconnue.

Pour les dugongs sonne le glas

L’organisation non gouvernementale s’inquiète notamment du sort des espèces marines, victimes de la surpêche, de la pollution sonore et plastique, ainsi que du changement climatique. Celle du dugong semble particulièrement critique. Ce grand mammifère marin herbivore, qui vit au large de l’Afrique de l’Est et de la Nouvelle-Calédonie, est désormais classé en voie d’extinction. On compte aujourd’hui moins de 250 adultes en Afrique de l’Est, et moins de 900 en Nouvelle-Calédonie.

Autres victimes des activités humaines : les coraux cierges, dont la population a diminué de plus de 80 % depuis 1990, et les ormeaux. 44 % de ces espèces de coquillages sont aujourd’hui classées comme « menacées ». En tout, au moins 1 550 espèces marines, sur les 17 903 étudiées par l’UICN, sont menacées d’extinction.

« Nous devons d’urgence nous attaquer aux crises interconnectées du climat et de la biodiversité par des changements profonds dans nos systèmes économiques, ou nous risquons de perdre les avantages cruciaux que les océans nous procurent », a déclaré dans un communiqué le directeur général de l’UICN, Bruno Oberle.

Environnement : le Parlement européen et les Etats membres trouvent un accord pour interdire l’importation de produits issus de la déforestation

déforestation

La déforestation a provoqué la perte d’une zone plus grande que l’UE entre 1990 et 2020 et la consommation de produits en Europe est responsable d’environ 10% de ces pertes, selon le Parlement européen.

 

Une zone victime de déforestation dans l’Etat de l’Amazonas, au Brésil, le 16 septembre 2022. (MICHAEL DANTAS / AFP)

Le Parlement européen et les gouvernements des Etats membres de l’Union européenne ont trouvé un accord, dans la nuit du lundi 5 au mardi 6 décembre, pour interdire l’importation dans l’UE de plusieurs produits, lorsque ces derniers contribuent à la déforestation. 

Cet accord cible plusieurs produits comme le cacao, le café, le soja ou l’huile de palme. Le bois, la viande bovine ainsi que le caoutchouc sont également concernés, tout comme plusieurs matières associées (cuir, chocolat, ameublement, papier, charbon de bois…). Leur importation sera interdite si ces produits sont issus de terres déboisées après le 31 décembre 2022, a précisé le Parlement dans un communiqué (en anglais). Les dommages infligés à l’ensemble des forêts seront pris en compte.

Les entreprises importatrices seront responsables de leur chaîne d’approvisionnement. Elles devront prouver leur traçabilité via des données de géolocalisation des cultures, qui pourront être associées à des photos satellitaires.

Une zone plus grande que l’UE perdue du fait de la déforestation

Le texte avait été proposé en novembre 2021 par la Commission européenne et repris dans ses grandes lignes par les Etats membres. Les eurodéputés avaient voté en septembre pour le renforcer significativement, en élargissant la gamme de produits concernés. Le Parlement européen avait aussi réclamé d’étendre le champ du texte à d’autres écosystèmes boisés menacés, comme la savane du Cerrado.

L’accord trouvé entre les négociateurs du Parlement et des Etats membres stipule que cette extension « à d’autres terres boisées » devra être évaluée au plus tard un an après l’entrée en vigueur du texte.

Le Parlement européen et le Conseil de l’UE vont devoir formellement approuver cet accord. Dans son communiqué, le Parlement européen rappelle que la déforestation a provoqué la perte d’une zone plus grande que l’Union européenne entre 1990 et 2020 et que la consommation de produits au sein de l’UE est responsable d’environ 10% de ces pertes. Selon l’ONG WWF, l’UE est le deuxième destructeur de forêts tropicales après la Chine. 

La cour de cassation fait jurisprudence en condamnant EDF pour destruction par des éoliennes d’oiseaux menacés

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Depuis leur mise en service, les 31 éoliennes exploitées par les filiales du groupe EDF sur le Causse d’Aumelas dans l’Hérault détruisent en quantité des Faucons crécerellettes alors que cette espèce d’oiseau protégée  justifie le classement de ce causse dans le réseau européen Natura 2000. Après 10 ans de combat juridique, la Cour de cassation confirme que ces destructions sont illégales. A travers cette importante jurisprudence, c’est toute la doctrine construite par la filière éolienne et le ministère de l’environnement concernant les destructions d’espèces protégées par les éoliennes qui est remise en cause.

Des éoliennes implantées en site Natura 2000 qui impactent gravement une espèce d’oiseau en danger : le faucon crécerellette

Le Faucon crécerellette est un petit rapace vivant en colonies, qui a frôlé l’extinction en France dans les années 1980. Grâce aux efforts des associations de protection de la nature et à un « Plan National d’Actions » (PNA) financé par le Ministère de la Transition Écologique, cette espèce est actuellement en cours de rémission démographique, même si elle reste classée sur la liste des espèces en danger d’extinction en France (seulement 3 noyaux de population).

C’est notamment en raison de la présence de la principale colonie française de cette espèce que les collines qui accueillent les éoliennes d’Aumelas sont classées Natura 2000.

Depuis 10 ans, parmi les 30 espèces protégées impactées par les éoliennes d’Aumelas, une soixantaine de spécimens de Faucons crécerellette ont été retrouvés morts au pied des éoliennes de ce parc. Selon le bilan du PNA pour cette espèce, ces 60 spécimens ne constituent que la part visible de la mortalité causée par le parc, estimée au triple. Compte tenu de ces chiffres, les responsables de ce plan considèrent que la principale menace qui pèse sur la population héraultaise de Faucons crécerellette est le parc éolien d’Aumelas.

Une décision judiciaire qui rappelle clairement l’industrie éolienne à la loi sur les espèces protégées

La Cour de cassation rappelle que la destruction d’un seul individu d’une espèce protégée par une éolienne est interdite par la loi, et que les promoteurs éoliens, même liés à EDF, doivent respecter cette interdiction. Elle rappelle que sous certaines conditions strictes (tenant notamment à l’objectif de maintenir les populations d’espèces protégées), la loi autorise le préfet à délivrer des dérogations permettant de détruire des espèces protégées.

Mais, depuis 2010 et les premières découvertes de mortalités d’oiseaux protégés, les sociétés filiales d’EDF se refusent avec constance à présenter une telle demande de dérogation au préfet de l’Hérault ; ces sociétés estiment, à tort, qu’elles ne sont pas soumises à l’interdiction de détruire des espèces protégées qui concerne pourtant toutes les activités et est une exigence du droit européen.

Une remise en question de la doctrine du Ministère de l’Environnement

Cette exploitation illégale perdure depuis des années avec la complicité de la préfecture de l’Hérault et du ministère de l’environnement qui, malgré le constat de mortalités d’oiseaux importantes, répétées et prévisibles, refusent toujours de faire respecter le droit des espèces protégées.

L’indulgence persistante de l’État à l’égard de ce parc éolien – exceptionnel tant par son environnement que par ses impacts – est d’autant plus surprenante qu’en janvier 2020, la DREAL avait rédigé un « rapport en manquement » concluant à la nécessité de suspendre l’exploitation des éoliennes pendant la période de présence des Faucons crécerellette. Il n’avait pas été suivi d’effet.

In fine, la Cour de Cassation vient remettre en question la doctrine du ministère de l’environnement, élaborée main dans la main avec l’industrie éolienne, qui consiste à contourner les lois de protection de la biodiversité au prétexte dévoyé de la transition énergétique, alors que l’un ne peut, et ne doit, pas aller sans l’autre. La transition écologique ne peut pas se résumer à une politique du chiffre en matière de production énergétique.

Pour Simon POPY, Président de FNE Languedoc-Roussillon :  « L’érosion continue de la biodiversité de notre pays (cf. constat UICN rendu public le 3 mars 2021) tient en partie aux carences substantielles de l’Etat dans l’application des législations protectrices des espèces menacées, et à l’irresponsabilité de certains des plus grands opérateurs économiques de notre pays, comme EDF. Une infrastructure de production d’énergie renouvelable ne peut pas se prétendre écologique si elle ne respecte pas le droit de l’environnement. Si l’administration n’est pas capable de faire respecter ce droit dans un cas aussi extrême, à quoi sert-elle ? Certains parcs ont été construits au mauvais endroit, de telles erreurs doivent pouvoir être corrigées. Nous sommes convaincus que sur le long terme, l’entêtement d’EDF et de l’Etat sur un cas extrême fait plus de mal que de bien à la filière éolienne, et nous sommes soulagés qu’au bout de 10 ans de combat, le sens de la loi soit enfin rappelé. Aujourd’hui, nous redemandons l’arrêt des éoliennes d’Aumelas pendant la période de présence des Faucons crécerellette[1] et nous exigeons que le Causse d’Aumelas soit sorti des « zones favorables à l’éolien » dans la nouvelle planification régionale de l’éolien en cours d’élaboration. »

Pour Jean-David Abel, Pilote du réseau biodiversité de France Nature Environnement : « Cette décision renforce la légitimité de notre proposition de création d’un observatoire dédié à la compilation de connaissances sur les enjeux liant les ENR et la biodiversité terrestre, à l’image de l’Observatoire national de l’éolien en mer créé l’année dernière. Cet observatoire rassemblant des données de terrain en situation variées devra contribuer à nourrir les démarches de planification du développement des ENR terrestres et à définir les bonnes pratiques indispensables pour définir les sites d’implantation et éviter des situations catastrophiques comme à Aumelas ».

Photo : parlonssciences.ca

Jugement historique: le dresseur de cirque des dix tigres saisis suite à l’enquête de One Voice, sévèrement condamné

Tigres-saisis-Masson-©One-Voice

Grâce au travail sans relâche de One Voice au niveau de ses investigations et de ses procédures en justice, le tribunal de Beauvais vient de reconnaître Mario Masson coupable des délits de mauvais traitements sur des animaux commis par un professionnel et d’exploitation irrégulière d’un établissement détenant des animaux non domestiques de 2019 à 2020, d’acquisitions et cessions irrégulières d’animaux et d’infractions au droit du travail et escroquerie. Enfin, il a l’interdiction de se livrer à une activité en lien avec des animaux pendant 2 ans, associée de 2 ans d’inéligibilité et d’une amende. En tout, il devra s’acquitter de 246 000 euros aux diverses parties prenantes du dossier.

Pour Muriel Arnal, présidente de One Voice:

“C’est la première fois en France qu’un dresseur de cirque est reconnu coupable de mauvais traitements sur des animaux avec cette circonstance aggravante d’être un professionnel. C’est un jugement historique. Quelle immense satisfaction de savoir que les tigres ne retourneront pas dans le camion-cage de la cour de l’usine désaffectée où ils étaient enfermés 24 heures sur 24, comme l’ont démontré nos images! Nous continuerons à mener des enquêtes et à les porter en justice pour mettre la lumière sur les horreurs que vivent les animaux des cirques. Il nous a fallu essuyer beaucoup de revers avant cette victoire, elle est d’autant plus forte. Un grand merci à tous ceux qui ont cru en notre détermination indéfectible pour ces tigres et nous ont soutenus dans l’adversité. ”

Le tribunal a estimé que les tigres et le matériel devaient être définitivement confisqués, et que Tonga terre d’accueil – le refuge que nous avions choisi pour accueillir les animaux – et nous devions recevoir notamment le remboursement des sommes dépensées pour les dix tigres depuis leur saisie par la justice en décembre 2020. L’État et l’URSSAF eux aussi devront recevoir des sommes liées notamment au travail dissimulé auquel Masson s’adonnait.

Nous connaissons Mario Masson depuis 2005, il détenait alors deux éléphantes terriblement maltraitées. L’investigation pour enclencher la plainte auprès du procureur fut l’une des plus risquées, mais elle était indispensable: nos plaintes précédentes avaient été classées sans suite. La saisie s’est faite dans le secret total car il faisait reproduire les tigres pour vendre les bébés âgés d’à peine quelques jours, et certains savaient et fermaient les yeux. L’audience a duré plus de 8 heures, et fut menée pour nous par Me Caroline Lanty.

Depuis leur saisie il y a près de deux ans, nous avons ainsi offert à ces tigres une nouvelle vie loin du camion-cage dans lequel ils végétaient depuis si longtemps. Loin du dressage et de leurs geôliers, ils ont été pris en charge par une équipe aux petits soins. Ils ont pu découvrir l’herbe, et profiter de la simple joie de courir, de se cacher, tout en profitant de l’enrichissement mis à leur portée. A présent un enclos est en construction pour les emmener dans un sanctuaire partenaire.

 

Pour rappel, le communiqué de presse précédent (16 septembre 2022):

One Voice sera à l’audience au tribunal de Beauvais le 20 septembre prochain pour obtenir le placement définitif des dix tigres saisis à Mario Masson après l’enquête et la plainte de l’association en 2019-2020. Le dresseur de cirque est accusé notamment de maltraitance sur ces animaux par un professionnel, d’ouverture non autorisée et d’exploitation irrégulière d’établissement (travail dissimulé, faux et usage de faux, escroquerie) – des délits – et de cession, détention et marquage irréguliers des animaux.

Une enquête de One Voice de près de deux ans avant que la justice ordonne la saisie des dix tigres

L’enquête de One Voice a commencé début 2019. Au départ, nous n’avions que peu d’éléments, la topographie des lieux ne permettait pas de les filmer correctement, le premier dossier fut donc classé par manque d’éléments de preuves. Nous devions aller plus loin. Pour que One Voice remplisse sa fonction de lanceuse d’alerte, il fallut que les enquêteurs prennent tous les risques et fournissent des preuves irréfutables à la Justice.

Nous avons donc remis un flot ininterrompu de vidéos couvrant six jours et nuits à la justice pour notre plainte soit prise en compte. L’enquête de l’OFB et du Parquet ayant complété notre plainte et nos premiers éléments, suffisamment d’irrégularités ont été relevées pour qu’une saisie des dix tigres soit ordonnée. C’est ainsi que le 16 décembre 2020, nous avons organisé la plus grosse saisie de tigres maintenus en captivité en Europe de ces dix dernières années.

Depuis, les tigres vivent chez Tonga Terre d’Accueil, notre partenaire. Ils sont passés d’une vie dans un camion-cage, à avoir accès à un espace extérieur avec de l’herbe, des promontoires en bois, des enrichissements variés et une équipe aux petits soins.

Douze chefs d’inculpation qui vont de la maltraitance animale à l’escroquerie, en passant par le travail dissimulé, avec le trafic d’animaux en toile de fond…

L’enquête a ainsi révélé de multiples dysfonctionnements. Voici les chefs d’inculpation pour lesquels Mario Masson comparaitra ce 20 septembre au tribunal judiciaire de Beauvais :

  • maltraitance d’animaux par un professionnel ou un refuge (délit pénal),
  • ouverture non autorisée d’établissement pour animal non domestique – élevage, vente, location, transit (délit pénal),
  • exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques (défaut d’installations et d’équipements conçus pour garantir le bien-être des animaux hébergés, devant satisfaire à leurs besoins physiologiques et comportementaux) (délit pénal),
  • exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques (entretien inadapté à l’espèce et au nombre d’animaux afin que ceux-ci soient maintenus en bon état de santé et d’entretien) (délit pénal),
  • exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques (défaut de dispositifs destinés à prévenir les risques afférents à sa sécurité ainsi qu’à la sécurité et à la tranquillité des tiers) (délit pénal),
  • exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques (non tenue à jour du registre des entrées et sorties des animaux) (délit pénal),
  • exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques (tenue irrégulière du livre de soins vétérinaires) (délit pénal),
  • cession non autorisée d’animal d’espèce non domestique ou de ses produits – protection particulière (délit pénal);

et

  • détention en captivité d’un animal non domestique d’une espèce protégée ou réglementée sans avoir procédé à son identification,
  • marquage d’un animal non domestique d’une espèce protégée ou réglementée par une technique irrégulière,
  • marquage d’un animal non domestique d’une espèce protégée ou réglementée sans expédition dans les délais de l’attestation de marquage au gestionnaire du fichier national,
  • cession d’un animal non domestique d’une espèce protégée ou réglementée, non identifié.

On comprend entre les lignes que tous les éléments pour faire du trafic d’animaux sauvages sont réunis en plus de la maltraitance que représente un enfermement permanent pour des tigres, avec la condition aggravante d’être un professionnel…

Nous attendons une sanction exemplaire, mais surtout que les tigres ne retournent pas chez Masson et qu’ils puissent enfin être placés de manière définitive dans un sanctuaire.

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